Les experts réunis à Libreville depuis le 17 juillet pensent à la mise en place d’une zone de libre-échange continentale incluant le Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA), la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE), la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) ainsi que l’Union du Maghreb arabe et la Communauté des États sahélo-sahariens. C’est pour harmoniser et discuter les outils permettant de mettre en place ce vaste marché de 54 pays, avec un PIB estimé à 3400 milliards de dollars, que ces derniers sont réunis jusqu’au 21 juillet prochain dans la capitale gabonaise à l’occasion de la 9ème réunion du groupe de travail de la zone de libre-échange continentale.
« L’idée c’est de faire de tout le continent un seul marché, un vaste marché pour permettre aux opérateurs économiques de concrétiser les opportunités qui sont à leur portée, avant éventuellement d’aller sur les marchés internationaux où la compétition généralement est plus rude », explique Jules Louka, coordonnateur technique de la direction des politiques microéconomiques.
En attendant l’aboutissement des conclusions du groupe de travail d’ici octobre prochain, les experts entendent coordonner les actions entre la Commission de l’Union africaine et les communautés économiques régionales, veiller à la conduite des négociations sur la base des 15 points arrêtés dans les délais impartis par l’Union africaine. « En l’état actuel, les négociations sont bien avancées. On prévoit de conclure les négociations à la fin de cette année. On a déjà adopté les modalités de négociation et nous espérons qu’à la fin de l’année on va adopter le texte de l’accord mettant en place la zone de libre-échange continentale », a déclaré Prudence Sebahizi, président de la 9e réunion du groupe de travail continental.
D’après lui, la zone de libre-échange permettra une circulation fluide des biens ainsi que des gains de productivité et la compétitivité des entreprises. « Les différentes économies des Etats africains vont progresser rapidement. Il y aura un avantage comparatif à augmenter la production », poursuit-il.