Réunies à la faveur de la première édition de la Conférence nationale du leadership féminin (CNLF), plusieurs dizaines de responsables d’entreprises, d’associations et de mouvements ont promis d’imposer une meilleure représentativité des femmes dans tous les secteurs d’activités au Gabon. Dans un mois, leur plaidoyer sera officiellement transmis aux autorités du pays.
«Nous allons désormais nous comporter comme des gendarmes», a prévenu Laeticia Mebaley, la porte-parole de la CNLF, au terme des échanges ayant duré trois jours à Libreville. Des échanges ayant vu la participation de plusieurs responsables d’entreprises, d’associations et de mouvements œuvrant dans divers secteurs d’activités. Au Gabon, les femmes leaders se sentent mises à l’écart et pas assez intégrées dans le processus de développement du pays. Or, assurent-elles, elles ont aussi des choses à faire valoir et à offrir pour permettre au pays d’atteindre ses différents objectifs. C’est tout le plaidoyer qui devrait être remis officiellement au gouvernement, aux institutions constitutionnelles nationales ainsi qu’aux représentations d’institutions internationales installées au Gabon. La CNFL se donne un mois pour compiler toutes les propositions émises lors des travaux organisés du 13 au 15 juillet dernier à l’Immeuble Arambo.
En attendant la remise officielle de leur plaidoyer, les 250 participantes, dont des membres du gouvernement, ont créé l’incubateur citoyen baptisé «Politica». Cet incubateur aura pour mission d’outiller les femmes aux questions de gestion de la cité, grâce à la formation de ses membres. Pour les femmes leaders, il s’agit d’impliquer davantage de femmes à la politique, tout en leur permettant d’accéder en plus grand nombre aux postes de décision dans la sphère publique.
«Nous avons pris la ferme décision d’être des alliées les unes pour les autres», a rapporté Victoire Issembe, avant d’appeler à «une solidarité agissante des femmes», dont l’objectif est de «retrouver et récupérer la place qui est (la leur) dans la société gabonaise». D’autant que, a assuré l’ancienne ministre sous Omar Bongo, «il y a des place qui (leur) appartiennent de droit en tant que citoyennes de ce pays».