L’homme d’affaires franco-italien Guido Santullo (photo), patron de la société de BTP Sericom Gabon, accusé par les services de sécurité d’intelligence avec des opérateurs économiques, notamment le groupe Foberd, sur un vaste réseau d’importation illégale de 20 000 tonnes de ciment au Gabon, vient de réagir à cette enquête.
D’après l’hebdomadaire L’Aube qui publie un entretien téléphonique avec l’homme d’affaires, ce dernier balaie toutes ces accusations du revers de la main. Selon ses explications, le choix de Foberd reposait sur des raisons économiques. « A l’époque, j’ai acheté beaucoup de ciment auprès de Foberd Gabon. Mais c’est moi qui initiais la démarche auprès des Douanes gabonaises pour permettre à cette société d’importer du ciment de Chine. Le ciment importé de Foberd Gabon coûtait 75 000 Fcfa la tonne et celui de Cim-Gabon 115 000 Fcfa. A partir de ce moment-là, notre choix était vite fait. Foberd Gabon nous permettait d’optimiser notre production à moindre coût », confie Guido Santullo dans les colonnes de l’hebdomadaire.
En froid avec l’Etat gabonais depuis des mois, le Pdg de Sericom Gabon dit son incompréhension sur la manière dont une cargaison aussi importante de ciment aurait pu être importée à son nom et surtout en son absence. « Tous les fonctionnaires de la Douane et des services assimilés savent que mes chantiers sont à l’arrêt depuis des mois. Par quelle magie ai-je réussi à importer autant de ciment? », se défend-il, avant d’accuser le patron de Foberd d’être au cœur de cette fraude et surtout de ne pas être à son premier coup. « Pensez-vous que Foberd Gabon est à son premier coup de ce type ? », a-t-il interrogé.