Après une année scolaire marquée par des turbulences découlant des nombreuses grèves des enseignants avec pour conséquence des programmes non bouclés, notamment dans les établissements publics et de contestations multiformes, les élèves de terminale planchent dès aujourd’hui, mardi 18 juillet courant sur les épreuves écrites du baccalauréat.
Pari « hasardeux », mais tout de même tenu par le Ministère de l’Education nationale qui après des longs mois de vives tensions voire bisbilles avec la Convention nationale des syndicats du secteur de l’éducation (Conasysed) et la Confédération syndicale « Dynamique Unitaire », organise les examens de fin d’année académiques. Si l’organisation desdits examens n’a rien d’extraordinaire, il convient tout de même de souligner qu’elle intervient après moult incertitudes et spéculations relatives à une année blanche. On se souvient que depuis octobre dernier, la Conasysed mène la vie dure au Ministère de tutelle avec le déclenchement d’une grève générale illimitée. Conséquences immédiates : cinq sans cours et des programmes partiellement respectés.
Quid de la crédibilité ?
Cette année plus de 20 000 candidats prennent part au baccalauréat et frappent ainsi aux portes des universités et grandes écoles gabonaises voire d’ailleurs. C’est pourquoi, certains d’entre eux taquinent le doux rêve de poursuivre leurs études supérieures en France pour échapper aux affres de la crise de l’éducation gabonaise. Un rêve éphémère ! Et pour cause, Campus France, intermédiaire entre les élèves gabonais et les universités françaises, a mis son veto. Campus France brandit l’argument selon lequel une grande partie des élèves gabonais ont des « insuffisances ».
Fort de cela, les impétrants se tournent vers les universités africaines notamment celles du Ghana, Sénégal, Afrique du sud… Ces futurs étudiants ont bel et bien conscience que l’image des écoles et universités nationales est sérieusement écornée en raison des grèves à répétition et autres « tares » locales. S’agissant de la crédibilité du baccalauréat de cette année, les avis divergent. Pour de nombreux parents d’élèves et autres observateurs, les examens en cours n’ont pas lieu d’être au regard du déroulement de l’actuelle année académique.