Libreville – L’opposant Jean Ping en tournée internationale en Europe, aux USA et en Éthiopie, a dans un entretien au journal français Libération du 17 juillet a, une fois de plus, prédit la fin du régime de son rival politique, Ali Bongo Ondimba.
«La chute est proche. Ali va partir. J’en fais le pari. Et ce n’est pas ma bouche qui le dit, c’est l’état d’esprit dans lequel sont les Gabonais», a déclaré Jean Ping au journal français.
Jean Ping s’est présenté à un journaliste de cette rédaction comme le président élu du Gabon. «Le monde entier sait que j’ai gagné, Ali le sait. Il a triché mais son problème c’est qu’il s’est fait prendre la main dans le sac», a-t-il répété dans l’entretien.
L’ancien chef de la diplomatie gabonaise a préféré gardé le mystère sur ses contacts avec la nouvelle administration du palais de l’Elysée. Ses partisans avaient pourtant vanté qu’il serait l’invité du président français Emmanuel Macron lors du dîner de la fête nationale le 14 juillet à l’Elysée.
Jean Ping n’a pas non plus indiqué la stratégie qui fera partir Ali Bongo Ondimba du pouvoir. Il a laissé croire que les pressions internationales (qu’il sollicite durant ce 3ème périple international après le scrutin du 27 août 2016), les nombreuses grèves et la chute des cours du baril de pétrole accélèreront cette chute.
Contrairement au passé, le pouvoir de Libreville ignore toutes les publications de la presse française depuis le nouveau séjour occidental de Jean Ping démarré le 8 juillet dernier aux côtés d’Alexandre Barro Chambrier, nouvelle figure montante de l’entourage du métis sino-gabonais. Ali Bongo et ses partisans martèlent à volonté que l’élection présidentielle au Gabon est terminée, le contentieux électoral a été vidé par la Cour constitutionnelle.