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Finances publiques : La viabilité financière du Gabon remise en cause
Publié le lundi 17 juillet 2017  |  Gaboneco
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© Autre presse par DR
Le président Ali Bongo Ondimba donne le top départ des assises nationales de la fiscalité
Jeudi 26 mars 2015. Alibreville. Les locaux du stade de l’Amitié sino-gabonaise ont accueilli le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba à l’occasion de l’ouverture des premières assises nationales de la fiscalité. Photo: Régis Immongault, ministre de l’Economie.
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De plus en plus fragilisée par la chute des cours du baril de pétrole, l’économie gabonaise vibre depuis les trois dernières années au rythme d’une crise devenue aigüe. Mettant en avant les conséquences de ce scénario, l’agence de notation américaine Moody’s positionne le Gabon au sein de la catégorie d’économie à perspective négative ». La détérioration des finances publiques, la pression aigüe des liquidités y compris le recours constant à l’emprunt explique cette position

« La crise financière est là ! Elle est dure » L’ampleur du choc économique qui secoue actuellement le Gabon avait substantiellement déjà été annoncé dans cette petite phrase par Régis Immongault, ministre de l’Economie. A l’analyse, la tonalité tout comme le fond sont bien en concordance avec les faits.

Gravement secoué par une crise sectorielle devenue au niveau intérieur quasiment globale, l’économie gabonaise fonctionne au ralenti. La croissance économique alors en moyenne de 5% par le passé connaît depuis quelques années une importante baisse et se situe à 3%. A cette baisse, s’ajoute celle des soldes budgétaires et de la dette publique qui, en 2016 ont simultanément connue un passage dans le rouge : 6,6% des soldes budgétaires contre une dette publique évaluée à 64% du PIB en mai. Les réserves de change ne sont pas en reste. De 5,3 mois d’importations, ils sont passés à 1,4 mois. Ces chiffres traduisent les difficultés que traverse l’économie gabonaise et expliquent la crise qui sévit dans le pays.

« Il n’y avait plus rien dans les caisses, et les grèves se sont multipliées dans les douanes, les impôts ou la justice. Les investisseurs ne viennent plus. La Banque africaine de développement (BAD) a fourni 200 millions d’euros et doit en apporter 300 millions d’ici la fin de l’année, mais l’accord avec le FMI était indispensable. Cet accord lui donne trois ans de répit pour attendre une remontée des cours du pétrole et pour ne pas réduire brutalement les déficits », explique le directeur au Gabon de l’Agence française de développement (AFD), Yves Picard.

Pour ce dernier, la baisse des recettes issues de la vente du pétrole et du manganèse qui fondent en grande majorité le PIB du Gabon explique non seulement la situation actuelle mais aussi les difficultés financières que le pays traverse. Mais en dépit de toutes considérations, reconnaissent les spécialistes, le Gabon n’est pas confronté à une crise de solvabilité mais de liquidités. En effet, « (…) les entreprises ont beaucoup de mal à se faire payer par l’Etat et à obtenir des devises ». Dans le même élan, la dette connaît une évolution importante et représente 57% du PIB. Pour ce défaire de ce poids, les quelques 800 milliards de francs CFA d’arriérés de paiement public représentant 165 milliards de francs CFA dette extérieure et 638 milliards de francs CFA de dette intérieure seront conjointement régler cette année 2017 conformément à une projection d’apurement de la dette.

Enfin, l’implication du Fonds monétaire international (FMI) dans la relance de l’économie gabonaise prévoit des grands recadrages comme par exemple la disparition du déficit qui doit être contenu à 4,6% du PIB cette année 2017 et une réduction de la dette à 50% du PIB sur les cinq prochaines années.

Michael Moukouangui Moukala
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