Le gouvernement gabonais envisage de lutter contre la précarité et l’exclusion dont sont victimes les retraités. Pour cela, des assises sur les méthodes et les politiques publiques conduisant à l’amélioration de la condition et du statut du retraité, ont été organisées, du 13 au 14 juillet, à Libreville, sous la présidence du Premier ministre.
Pour le directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), Désiré Lassegue (photo), le thème du forum national des retraites, qui porte sur les moyens à mettre en œuvre pour donner un destin moins difficile aux retraités de manière générale, revient sous tous les cieux, et diverses recommandations en ont découlé depuis des années.
Aussi, à ce jour, aucun pays ne saurait prétendre l’épuiser, «car la vieillesse et sa prise en charge multiforme font partie des risques sociaux permanents de la vie, jusqu’à son épuisement naturel». Ainsi, apprend-on, que pour cette année, la prise en charge des 55 000 pensionnés de l’Etat, dont 20 000 par la Caisse des pensions et des prestations familiales (CPPF), et 35 000 par la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS), sera une équation difficile à résoudre pour le gouvernement.
En fait, la prise en charge de leur assurance maladie par la CNAMGS et la liquidation des pensions par la CPPF, dans un contexte de contraction budgétaire, vont nécessiter des mesures urgentes. Le gouvernement propose pour cela une garantie de protection compatible avec la dignité humaine. En clair, il est question d’établir des normes de justice sociale et d’équité concernant la prise en charge des personnes du 3ème âge face aux risques sociaux et économiques qui guettent le pays. Il faudra aussi toiletter le cadre institutionnel et juridique de la protection sociale, en vue d’éviter toutes sortes de menaces pouvant peser sur les personnes retraitées et sur toute autre personne en fin de cycle professionnel, tout en réfléchissant sur les ressources de remplacement en cette période où les fonds sont rares.
Car, il est question de réfléchir sur les modes de financement des régimes de retraite au Gabon, afin d’assurer l’équilibre de ces ressources, leur élargissement, leur extension ainsi que leur pérennité.