Les usagers qui empruntent le boulevard Léon-Mba, à Libreville, ont dû s'en apercevoir. Face au piquet de grève des agents du Centre national des œuvres universitaires (Cnou), un autre attroupement s'est progressivement formé devant l'ambassade du Cameroun au Gabon.
Il s'agit des ressortissants de ce pays, désireux d'y remplir les formulaires pour l'établissement de leurs cartes de séjour.
Le temps ne jouant pas en leur faveur (ils ont trois jours à compter d'aujourd'hui pour se faire établir ces cartes par la Direction générale de la documentation et de l'immigration), plusieurs d'entre eux faisaient des pieds et des mains, hier, pour obtenir la fameuse fiche. Certains, n'hésitant pas à grimper sur la barrière métallique de l'ambassade pour avoir plus de chance d'être servis à temps. D'autres s'interrogeaient sur la capacité de l'Immigration gabonaise à les enregistrer tous, au cours des trois jours qui leur sont consacrés, évoquant leur nombre.
Cette nouvelle disposition de la DGDI concerne également les ressortissants d'autres pays installés au Gabon, et obéit à une chronologie spécifique par pays.
Des indiscrétions avancent qu'il s'agit pour la DGDI de faire en sorte que les demandeurs de cartes de séjour ne se fassent plus arnaquer par des "démarcheurs" qui pullulent aux abords de ses locaux à Oloumi.