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Santullo à Bongo : «je vous mettrai à genoux si vous ne me payez pas»
Publié le mercredi 12 juillet 2017  |  Gabon Review
Guido
© Gabon Review par DR
Guido Santullo
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L’homme d’affaires italien a une nouvelle fois exigé l’apurement de sa dette de 360 milliards de francs CFA, sous peine de mettre Ali Bongo «à genoux». Dans une interview parue dans l’hebdomadaire La Loupe, le 11 juillet, Guido Santullo s’épanche sur sa déception quant aux promesses non tenues du chef de l’Etat gabonais.


Guido Santullo et Ali Bongo, lors de l’inauguration du pont sur la Banio, le 20 juin 2014. © Gabonreview


Opposé depuis plusieurs mois à l’Etat dans le cadre d’un litige pour défaut de paiement, Guido Santullo s’est prononcé une nouvelle fois sur ce bras de fer. Dans une interview parue dans l’hebdomadaire La Loupe du 11 juillet, l’homme d’affaires italien s’est dit déçu par Ali Bongo.

«Quand j’avais rencontré Ali Bongo lors de sa campagne (…) il me disait qu’il voulait en finir avec les inondations, aller dans les quartiers (…) Oui j’ai été déçu par Ali Bongo. C’est triste, écœurant, quand je vois, par exemple, les villes comme Tchibanga, Mayumba, où les populations n’ont pas de l’eau potable, de pompes hydrauliques et boivent de l’eau à la rivière. Leurs baraques sont construites en de petites baraques de tôles. J’ai été naïf de croire en la parole d’Ali Bongo», a déclaré Guido Santullo.

Après la déception, l’octogénaire s’est quelque peu ragaillardi. Il est revenu sur le nœud du litige avec l’Etat gabonais : la créance de 360 milliards de francs CFA. «Monsieur Ali Bongo : pensez à votre parole de chef de l’Etat. Vous m’avez confié des travaux et fait votre campagne grâce à mes réalisations. Aucune entreprise ne vous a donné satisfaction comme nous», a lancé Guido Santullo.

Un poil menaçant, l’entrepreneur a ajouté : «Vous me devez 360 milliards de francs CFA : ou vous les payez avec un bon accord ou vous les payez avec le mal. Je vous le répète : je vous mettrai à genoux si vous ne me payez pas. Regardez-vous dans la glace. Quand vous m’avez parlé, notre dernière réunion a duré une heure. Tout ce que vous m’avez est faux (…) Ça suffit comme ça !».

Cet entretien avec la rédaction de l’hebdomadaire La Loupe intervient deux mois après la perquisition des locaux de Sericom Gabon à Libreville. Ce fait a naturellement induit quelques commentaires de l’homme d’affaires italien. «Quand ils sont venus perquisitionner mes locaux, tous les employés expatriés étaient obligés de quitter le pays, parce qu’ils avaient été informés de l’arrestation de Francis Martial Wassieme (agent de Sericom Gabon interrogé par le B2)», a révélé Guido Santullo. Et d’affirmer que les agents du B2 lui ont restitué les documents emportés lors de la perquisition, avant de s’excuser.

Guido Santullo a par ailleurs glissé quelques mots au sujet d’impayés d’impôts dont sa société se serait rendue coupable. «Je ne comprends pas ce qui se fait au Gabon. L’Etat ne m’a donné que 160 milliards de francs CFA de travaux effectués. De quel redressement s’agit-il ? Ils l’ont dans la rue ? Plus sérieusement, tous mes contrats étaient signés hors taxes, hors douanes. Je faisais payer 700 000 francs CFA le kilomètre. Parce que si le contrat n’était pas hors taxes, ça devrait être le double de cette somme», a détaillé l’entrepreneur.

Santullo enfonce un peu plus Ali Bongo et son entourage en citant l’ancien directeur de l’Agence nationale des grands travaux d’infrastructures (ANGTI) et l’ex-directeur de cabinet du président de la République : «Yves-Fernand Manfoumbi et Maixent Accrombessi m’ont demandé d’augmenter ma créance vis-à-vis de l’Etat. Cet argent, m’ont-ils dit, devrait être mis à la disposition de la présidence pour la campagne présidentielle. Evidemment, j’ai refusé», a conclu Guido Santullo.
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