L’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (Asroc) vient de publier des chiffres témoignant de l’attrait du pays pour l’huile de palme brute du Gabon, avec 2000 tonnes importées entre mai et juin 2017.
L’huile de palme brut du Gabon semble prisée au Cameroun, où 2000 tonnes ont été importées entre mai et juin 2017 par l’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (Asroc). Ce regroupement produit 90 % des huiles végétales raffinées au Cameroun ainsi qu’un volume très important de savon
En effet, «le prix de cession de cette matière première gabonaise est hautement plus compétitif que celui des importations malaisiennes qui permettent généralement au Cameroun de combler un déficit de production structurel estimé à 100 000 tonnes depuis des années, mais qui a officiellement atteint 130 000 tonnes depuis 2 ans», a confié une source interne de l’Asroc relayée par agenceecofin.com.
Pour beaucoup d’observateurs, cet avantage en matière de coût, explicable par la proximité entre le Cameroun et le Gabon (les régions du Sud-Cameroun et du Woleu Ntem au Gabon sont frontalières), pourrait bientôt faire du Gabon, «le principal fournisseur des raffineurs camerounais en huile de palme, au regard des investissements que réalise la société agro-industrielle Olam».
C’est depuis octobre 2016 que le Cameroun est devenu importateur de l’huile de palme gabonaise issue de la raffinerie d’Olam, située dans la localité d’Awala. à 60 km au Sud-est de Libreville. La plus grande économie de la Cemac qui va officiellement importer 96 000 tonnes d’huile de palme en 2017 pour satisfaire les besoins des raffineurs locaux, avait alors reçu une cargaison inaugurale d’environ 300 tonnes en provenance de ce site.