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Quid de l’action de l’ambassadeur du Gabon en France?
Publié le mercredi 5 juillet 2017  |  Gabon Review
Flavien
© Autre presse par Dr
Flavien Enongoué, 46 ans, Maître-Assistant de Philosophie politique à l’Université Omar BONGO (UOB), vient d’être nommé aux fonctions d’Ambassadeur, Haut Représentant de la République Gabonaise en France, Représentant permanent du Gabon auprès de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF)
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L’annonce par l’ambassadeur, Haut représentant du Gabon en France, Flavien Enongoué, d’assister des personnalités gabonaises dans des actions judiciaires engagées à Paris et sa réaction sur la décision de la justice française d’enquêter sur d’éventuels crimes contre l’humanité perpétrés au Gabon, enflamment la toile «gabonaise» qui s’interroge sur l’action de ce diplomate.

Depuis l’annonce par l’ambassadeur du Gabon accrédité en France d’assister Edouard-Pierre Valentin et Crépin Gwodock dans l’action judiciaire qu’ils ont engagée contre leurs «agresseurs», et à la suite de sa déclaration sur la qualification de «crime contre l’humanité», retenue par la juge française d’instruction, annonçant d’éventuelles enquêtes sur cette affaire; le diplomate est pris pour cible sur le Net. La plupart de ses détracteurs et contradicteurs insistent sur le fait qu’il n’a pas encore présenté ses lettres de créances pour entreprendre ces actions.

Nommé au poste d’ambassadeur, Haut représentant du Gabon en France et auprès de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), à l’issue du Conseil des ministres du 27 février 2017, le nouvel ambassadeur du Gabon n’a pas, depuis lors, présenté ses lettres de créance. Cependant, il est à Paris depuis le 5 juin dernier pour sa prise de fonction. Les diatribes contre Enongoué, l’accusent particulièrement de «violer ou d’ignorer la Convention de Vienne de 1961», en s’exprimant publiquement alors qu’il n’a pas encore présenté ses lettres de créance.

Sur ce plan précis, «En France, la pratique en vigueur voudrait que les lettres de créance soient présentées au Chef de l’Etat par l’ambassadeur accrédité, lors d’une cérémonie qui a lieu dans le salon des ambassadeurs à l’Elysée. C’est la réception de ce document officiel par le Chef de l’Etat français, qui officialise la nomination et l’accréditation de l’ambassadeur. Avant cette cérémonie, un ambassadeur nommé par son gouvernement, mais qui comme Flavien Enongoué, n’a pas encore officiellement été accrédité par le pays hôte, ne peut pas demander d’audience au Chef de l’Etat ou du gouvernement, ni aux présidents des Assemblées», précise une source diplomatique.

Selon la même source, cette procédure a été bel et bien suivie par l’ambassadeur du Gabon. Arrivé à Paris le 5 juin 2017, une note lui a été remise par le Chef-adjoint du protocole du Quai d’Orsay (Ministère des Affaires étrangères), lors de la visite de courtoisie qu’il lui a rendue au 26 bis Avenue Raphaël, le 7 juin 2017. Au cours de cette rencontre, les copies figurées de ses lettres de créance et de rappel de son prédécesseur (Germain Ngoyo Moussavou) lui ont été présentées, conformément à la procédure en vigueur en France.

Les sorties querellées du Haut représentant du Gabon en France enjambent-elles le dispositif de cette procédure ? Le Vade-mecum des ambassadeurs en vigueur en France ne le dit pas explicitement. Selon ce document un «ambassadeur nouvellement accrédité en France peut, en pratique, dès son arrivée, exercer certaines fonctions, établir des contacts et mener à bien son travail avant la remise de ses lettres de créance au président de la République, qui peut intervenir plusieurs mois après le début de sa mission». Ce dernier peut agir et même accorder des interviews tout en «observant une attitude générale de réserve et de prudence». Ici, tout dépend de ce qui s’entend par «attitude générale de réserve et de prudence», puisque ces expressions ne sont pas explicitées. Sous ce regard l’un des indicateurs qui pourrait situer le débat, serait sans doute la réaction de l’Etat accréditaire face aux actions menées par Flavien Enongoué.

Si le Quais d’Orsay n’a pas émis de réserve sur les sorties de cet ambassadeur qui n’a pas encore présenté ses lettres de créance, cela suggère implicitement que les «petits pas» du Haut représentant du Gabon en France se situent à l’intérieur du pourtour de la légalité en la matière.
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