Les employés de la Société gabonaise de transport (Sogatra) ont obtenu le 4 juillet, la garantie de payement d’un mois de salaire sur les quatre mois d’arriérés. Un début de solution acquis à la suite du mouvement d’humeur avec bus garés ce matin au parking du trésor central.
Pour mieux faire entendre leurs voix et marquer leur désarroi face au silence des autorités sur leur sort, les employés de la Sogatra, en grève illimitée depuis le 9 juin dernier, ont bloqué très tôt le matin, avec les bus de la société, l’entrée du Trésor central ainsi que l’allée qui borde le bâtiment de cette administration. Cette action a non seulement occasionné un sévère embouteillage, dans cette zone où d’ordinaire la circulation n’est pas fluide, mais également perturbé le fonctionnement de services du Trésor. Personnel et usagers ont été astreints à ce régime pendant plus de cinq heures de temps.
Le ministre des Transports et de la Logistique Flavienne Nfoumou Ondo, s’est rendu auprès de ces agents pour mieux comprendre leur complainte. «Je suis venue parce que comme vous voyez, le spectacle qui est donné ici n’est pas agréable. Les bus garés ici obstruent l’accès au trésor. J’ai vu le payeur pour qu’on puisse trouver des solutions. Nous sommes dans une phase qui nous permet de trouver des solutions», a-t-elle confié, affirmant s’être engagée avec le payeur général pour décanter cette situation sur la base d’un échéancier.
En effet, au cours de la rencontre entre les membres du bureau syndical de l’entreprise et les responsables du Trésor, un compromis a été trouvé entre les deux parties. Il s’agit du payement d’un mois de salaire dans l’après-midi du 4 juillet et un second mois le 16 du mois en cours.
«Le problème de salaire n’est pas totalement résolu. Je ne sais pas si les caisses sont vides. Mais moi, je dirai qu’elles ne sont pas vides, parce que jusqu’à aujourd’hui, on continue à payer les fonctionnaires. Là, nous venons d’obtenir l’assurance qu’il n’y a qu’un mois qui passera dans les heures qui suivent. Et la semaine prochaine à partir du 16, on va nous payer un deuxième mois», a déclaré le président du syndicat, Saturnin Ebienga, précisant que ce compromis ne suffit pas pour lever la grève. «La grève est là. La condition sine qua none posée par la base, c’est les quatre mois de salaires versés. Une fois elle est satisfaite, le travail reprendra intégralement à la Sogatra», a-t-il indiqué.
Un début de solution apprécié diversement par les agents de la Sogatra, qui dans leur majorité, n’approuvent pas cette caution du bureau syndicale au ministre des Transports et du payer général.
«Sur quatre mois, on donne un mois aux pères et mères de famille que nous sommes. Vous croyez qu’on pourra s’en sortir avec un mois de salaire? Les banques attendent, nos bailleurs nous attendent. Nous souhaitons être payés dans l’intégralité des quatre mois tout simplement, parce que nous avons des charges dans nos maisons. Au problème de salaire, s’ajoute celui de la CNSS qui depuis 2005, ne rentre pas dans ses cotisations», a regretté un agent.