Dans un entretien exclusif accordé à l’hebdomadaire L’Aube, l’avocat français Robert Bourgi revient largement sur la situation sociopolitique que traverse le Gabon depuis la fin de l’élection présidentielle du 27 août 2016. A cette occasion, il a fait son mea culpa, reconnaissant en quelques sorte sa part de responsabilité dans l’installation d’Ali Bongo en 2009.
Revenant sur la situation de crise multiforme que traverse le pays depuis le scrutin présidentiel, dont la proclamation d’Ali Bongo Ondimba vainqueur, avait donné lieu, à des violences sans précédent à Libreville et à l’intérieur, l’avocat proche des milieux françafricains a souligné la nécessité pour le pays de connaître enfin le développement que son peuple mérite.
«Il est temps que les choses changent au Gabon. Il est temps que la jeunesse gabonaise puisse bénéficier des richesses de son pays. Il y a trop de misère, trop de chômage, pas de route, pas d’hôpitaux, pas d’université, pas de bourse. Le peuple gabonais est un peuple, pardonnez moi l’expression est un peuple clochardisé à cause d’un pouvoir qui a ruiné ce pays depuis 9 ans»; a t-il déclaré.
Par ailleurs, Robert Bourgi a reconnu à demi-mots sa culpabilité, «je voudrais demander pardon à toutes les gabonaises et à tous les gabonais d’avoir été fidèle à Omar Bongo en 2009 et d’avoir contribué à installer Ali Bongo en 2009. J’espère que le peuple gabonais me pardonnera»; a t-il exprimé.
Dans l’optique de faire bonne figure, il a déclaré se placer aux côtés du peuple, «à ces côté et avec lui depuis des années je combats ce pouvoir criminel, ce pouvoir kleptomane, ce pouvoir fondé sur la viol, le vol et mépris d’autrui»; a t-il lancé.