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Me Moubembé : «J’ai été assassiné professionnellement»
Publié le lundi 3 juillet 2017  |  Gabon Review
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Plus de deux ans après sa radiation pour «indélicatesse», le célèbre avocat a récemment repris du service, non sans dénoncer un «assassinat» professionnel, dont il rend coupables ses pairs.

«J’ai été assassiné professionnellement par certains de mes confrères, avec l’appui de quelques magistrats». Les mots sont durs, et deux ans et demi après sa suspension du barreau, Me Jean-Paul Moubembé ne sait pas encore s’il est prêt à pardonner à ceux qui lui ont «fait tant de mal». «Je crois en la justice immanente et permanente. Je laisse tout entre les mains de Telum notre créateur», s’est-il néanmoins exprimé dans une interview, vendredi 30 juin, à l’hebdomadaire La Loupe.

Pourquoi Me Moubembé a-t-il été d’abord radié, puis suspendu après avoir fait appel de la première décision ? Les versions divergent. Officiellement, le célèbre avocat doit sa sanction à son «indélicatesse». Le Conseil de l’ordre l’a accusé de s’être rendu coupable d’«outrage» au bâtonnier et aux membres du Conseil de l’ordre. Si l’avocat assure qu’aucune des personnes supposément lésées n’a porté officiellement plainte contre lui, il voit dans sa sanction une autre origine. Son différend avec Me Jean-Pierre Akumbu M’Oluna, le bâtonnier, «(son) grand-frère avec qui (il était) toujours proche». Ses problèmes auraient commencé le jour où il l’a invité à «régler la question de l’incompatibilité entre son statut professionnel de fonctionnaire et celui d’avocat, outre sa qualité de propriétaire d’une pharmacie». Sauf que, l’autre raison lui ayant valu sa sanction, c’est l’accusation qu’il avait portée contre une jeune consœur après la publication, dans le journal L’Eveil, d’un article critique à l’égard du premier président de la Cour d’appel et lui-même. «Il s’agissait pour moi d’une affaire de Kongossa», a estimé celui qui nie toujours avoir accusé sa consœur d’être l’auteure cet article.

Plus de deux ans après le début de ses démêlés avec les siens, Me Jean-Paul Moubembé ne cache pas son amertume. Un regard en arrière, il voit dans sa sanction une forme d’acharnement. «En l’espace de deux mois, notre Conseil de l’ordre m’a sanctionné trois fois pour des affaires qui ne tenaient pas la route (…). J’ai été d’abord suspendu pour six mois, puis radié, avant d’être suspendu d’office pour six mois». Au bout, l’avocat dit avoir «fait (au total) trois ans sans travailler du fait de l’homme». «Je reviens de loin, moi qui ai souffert des conséquences d’un AVC (accident vasculaire cérébral. Ndlr) pendant six mois, juste avant les deux ans et demi de ma sanction disciplinaire (…). Je remets tout entre les mains de Dieu. Cette période de traversée du désert professionnelle m’a grandi spirituellement et permis de savoir qui est mon ami par la bouche et qui l’est par le cœur», a-t-il déclaré.
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