Le père de Marceau Malekou, l’activiste gabonais visible dans la vidéo de l’agression à Paris du père de la première dame du Gabon, Sylvia Bongo Ondimba, a reçu dans la nuit de mardi à mercredi la visite d’un présumé gang qui a tenté d’incendier des véhicules garés dans le parking, ont rapporté plusieurs sources à Libreville.
L’opération nocturne a été menée à l’aide de l’essence. Les bandits ont réussi à gravir la colline où Paul Malekou, ancien ministre des Affaires étrangères du Gabon et haut cadre de la République mène une retraite paisible. Ils ont aspergé de l’essence sur au moins deux voitures et mis le feu avant de décamper très rapidement.
Le gardien de nuit aurait rapidement maitrisé le feu, empêchant ainsi un drame à ce domicile situé très loin des sapeurs-pompiers.
Paul Malekou n’est pas la première victime. La semaine écoulée, le Secrétaire général du mouvement Héritage & Modernité, Michel Menga a subi une attaque similaire à son domicile. Une de ses voitures a également été brulée au cocktail-molotov.
Les attaques à domicile ont débuté dans la fièvre de la précampagne électorale en vue de l’élection présidentielle de 2016. En janvier 2015, une meute de jeunes avait attaqué aux projectiles la résidence privée de Jean Ping. D’autres leaders ont également subit le même sort. Banga Eboumi, Alfred Nguia Banda, Séraphin Moundounga…
Si au Gabon se sont les opposants qui figurent sur cette triste liste, à l’étranger, ce sont les hommes du régime en place ou leurs proches qui sont traqués, harcelés, humiliés, voir agressés. Ali Bongo Ondimba, le chef de l’Etat gabonais en personne a subit ce mauvais traitement à New York aux USA où il a récemment participé à un sommet de l’ONU. Ses ministres aussi.
« On joue dangereusement avec le feu », a commenté un enseignant à qui un ami venait de montrer sur un téléphone androïde les images de l’agression au domicile de Malekou. « Se faire justice soi-même risque de mettre le feu aux poudres », s’est-il inquiété.