Libreville abrite depuis le 22 juin courant, le 1e Congrès régional des Services Publics et Assimilés de l’Afrique Francophones (TUI-PS et A). Placé sous le thème « Impact, bilan et perspectives des politiques de privatisation en Afrique francophone », cette rencontre vise à faire un état des lieux politiques publiques en matière de privatisation pendant deux jours.
C’est en présence des ministres du Travail, Eloi Ndzondo et de la Fonction Publique Jean-Marie Ogandaga que la cérémonie d’ouverture s’est tenue. Le thème retenu pour cette rencontre cadre avec les objectifs de cette Confédération syndicale qui se résument par la défense des intérêts des travailleurs Gabonais, notamment dans la recherche constante de l’amélioration de leurs conditions de travail et d’existence.
Les travailleurs déplorent à cette occasion que les privatisations menées au Gabon ont causé du tort au pays, avec un grand nombre d’emplois perdus. Par ailleurs, durant ces multiples privatisations, il s’est observé l’absence des mécanismes efficaces de dialogue social, de concertation, de respect des droits fondamentaux. Pour cette raison, Emmanuel Mve Mba, vice-président de l’Internationale des Services Publics et Assimilés, Afrique francophone a invité les participants à « faire œuvre collective et utile pour la dynamique impulsée sous notre mandature ne souffre d’aucune ambiguïté […] la diversité des membres qui composent ce congrès constitue un enrichissement qui lui permet de donner des conseils et des avis pertinents dénués de tout clivage partisan ».
Pour sa part, Pierpaolo Leonardi, Secrétaire général mondial de l’Internationale des Services Publics et Assimilés a rappelé aux gouvernants francophones, la nécessité de trouver des solutions adaptées à la crise économique actuelle en vue de préserver les emplois. Par ailleurs, dans son allocution d’ouverture, Jean-Marie Ogandaga, ministre de la Fonction Publique s’est félicité que le Gabon ait eu le courage contre vent et marée d’augmenter les salaires des fonctionnaires en ce temps de crise. Pour lui, il faut avoir le courage de le reconnaitre. La tenue de ce congrès à Libreville se justifie à cet égard. Jean-Marie Ogandaga a préconisé d’ajouter à la thématique centrale, les interrogations suivantes : « qu’est-ce qui a poussé à la privatisation des entreprises ? Est-ce que toutes nos entreprises étaient toutes privatisables ? Est-ce que nous tous n’avons contribué à plomber nos entreprises ? ».
Il espère que cette rencontre produira des recommandations pertinentes pour faire face aux défis de l’heure et d’avenir. Car, il n’ya que par la lutte syndicale qu’on trouvera des améliorations au travail. Le Gabon abrite depuis 2015 le siège du Bureau régional de l’administration des Services Publics et Assimilés, zone Afrique centrale, sous la présidence ‘Emmanuel Mve Mba, par ailleurs, président national du Congrès des Agents Publics, Parapublics et Privés de l’Etat (CAPPE).