Le procureur de la République près le tribunal de première instance de Libreville, Steeve Ndong Essame Ndong, vient de faire le point sur les premiers éléments de l’enquête judiciaire sur l’affaire Aba’a Minko.
L’enquête judiciaire ouverte suite à l’intrusion du commando armé dans les médias publics et privés à Libreville, le 16 juin, livre ses premiers éléments.
Le procureur de la République, près le tribunal de première instance de Libreville, Steeve Ndong Essame Ndong a fait le point, le 22 juin, sur les premiers éléments des investigations menées par les officiers de la police judiciaire et ceux de l’état-major d’investigations judiciaires sur l’affaire Aba’a Minko.
Selon le procureur, Roland Désiré Aba’Minko et quatre autres suspects subiraient actuellement des auditions, sous le régime de la garde à vue conformément à la loi. Par ailleurs, des perquisitions menées dans les domiciles et bureaux de l’ancien candidat à la présidentielle d’août 2016 et de son directeur de campagne, Nang Ango, ont permis de saisir plusieurs éléments matériels en lien direct avec l’assaut des médias publics et privés le 16 juin, par des personnes en cours d’identification.
«Certains éléments matériels saisis font l’objet d’analyse par les services techniques du génie militaire, et d’autres sont placés sous scellé comme pièces à conviction», a assuré le procureur de la République. Il s’agirait, entre autres, du plan détaillé d’attaque de plusieurs médias publics et privés, des munitions de pistolets automatiques, des factures de location de sept véhicules tout terrain et une liste de chauffeurs.
«L’enquête étant toujours en cours, le ministère public, que je représente, rassure la population que toutes les personnes impliquées dans cette affaire répondront de leurs actes devant la justice», précisé Steeve Ndong Essame Ndong.