Impactés par la conjoncture actuelle, les comptes 2016 de l’Office des ports et rades du Gabon (Oprag) font ressortir un résultat de 621 millions de francs CFA. Si ce résultat est positif, il est cependant en baisse de 9,1% par rapport à l’exercice précédent, où il se chiffrait à 683 millions de francs CFA.
Réuni le 22 juin à Owendo, le conseil d’administration de l’Office des ports et rades du Gabon (Oprag) a examiné et adopté les comptes de l’exercice au 31 décembre 2016. Il en ressort des chiffres impactés par la conjoncture actuelle. S’il est positif, le résultat net a cependant enregistré une diminution de 9,1%, se chiffrant à 621 millions de francs CFA, contre 683 millions en 2015.
Cette tendance baissière est observable au niveau de la valeur ajoutée de l’office, avec 8,06 milliards de francs CFA en 2016 contre 10,1 milliards en 2015. Soit une baisse de 22,2%. Même son de cloche avec l’excédent brut d’exploitation qui a enregistré une chute de 47%, passant de 4,16 milliards de francs CFA en 2015 à 2,19 milliards en 2016. Les produits d’exploitations ont également chuté de 7,8% à 14,30 milliards, contre 15,51 milliards en 2015.
L’Oprag peut cependant se satisfaire de sa situation patrimoniale. Celle-ci est en hausse de 1,56% en 2016, soit 70,33 milliards contre 69,25 milliards en 2015. En gros, «comme l’ensemble de l’économie nationale, l’Oprag traverse une période assez difficile due à la conjoncture», a commenté le directeur général de l’Oprag. «Et les comptes de l’Oprag reflètent cette situation», a reconnu Rigobert Ikambouayat Ndeka.
Présidé par Germain Ambroise Banas, le conseil d’administration s’est également penché sur le chantier de la réduction des charges opéré par la direction générale de l’Oprag. «Il a ainsi été demandé à l’Oprag d’entreprendre un travail de réduction des charges. Et dans cet exercice, nous avons rendu compte au conseil à qui nous avons signifié que cet objectif a été atteint à hauteur de 48%», a annoncé le patron de l’Oprag. «Mais il reste encore des domaines pour lesquels les réductions de charges peuvent encore s’opérer. Mais ces domaines doivent nécessiter la prise de décisions au niveau des autorités gouvernementales», a-t-il révélé.
Par ailleurs, face au contexte économique actuel, le conseil d’administration a recommandé à l’Oprag de mettre en place une stratégie de recouvrement de ses créances. Le conseil d’administration s’est également félicité de la mise en service du nouveau port international d’Owendo. «Notre rôle est de mettre à la disposition des opérateurs des infrastructures performantes (…) Le nouveau port aura des prix des très bas, notamment au niveau de la manutention des containeurs. Et cette réduction a suscité la réduction de coûts d’autres opérateurs dans le secteur, à hauteur de 40%. C’est une façon pour l’Oprag d’accompagner le gouvernement», a conclu Rigobert Ikambouayat Ndeka.