Quelques heures après s’être entretenus avec certains membres du gouvernement, les enquêteurs du Bureau du procureur général de la Cour pénal internationale a échangé, ce mercredi 21 juin en milieu d’après-midi avec les membres de Coalition pour la nouvelle République conduits par Jean Ping et plusieurs membres de la société civile. Au menu de cette rencontre, la question de la crise post-électorale qui avait donné lieu à des violences et des pillages dans plusieurs ville du pays.
En première heure de ce mercredi, les analystes de la Cour pénale internationale ont ouvert leur série de rencontres avec des membres du gouvernement, notamment les ministres Alain-Claude Bilié-By-Nzé, Étienne Massard, Lambert Matha et Alexis Boutamba, en compagnie d’experts. S’en est suivi, en après-midi, une rencontre avec l’opposition et la société civile.
La délégation de la Coalition pour la nouvelle République qui était conduite par l’ancien candidat à l’élection présidentielle du 27 dernier, Jean Ping (qui continue de réclamer sa victoire à ce scrutin), a échangé longuement avec les enquêteurs dépêchés par la CPI. L’objet de cette rencontre visait, pour les analystes de la CPI, de recueillir les éléments devant conduire ou non à l’ouverture d’une enquête.
Accompagné de plusieurs membre de la Coalition, notamment Zacharie Myboto, Jean Eyeghe Ndong, Alexandre Barro Chambrier, Léon Paul Ngoulakia et Jean François Ntoutoume Emane, Jean Ping a exposé ce qui apparaît, selon lui, un crime contre l’humanité commis par le pouvoir.
Les analystes ont également échangé avec plusieurs membres de la société civile gabonaise afin d’aborder la question des violations des droits de l’homme orchestrée lors de la crise post-électorale.
Interrogé en marge de cette rencontre, le docteur Sylvie Nkoghe Mbot a souligné que «si je suis là c’est parce que j’ai été conviée par la CPI, par rapport au rapport qui a été fourni. Parce que nous sommes des témoins vivants de ces violences post-électorales, nous sommes venus dire de vive voix ce que nous avons vu et vécu. Je dis que c’est une très bonne chose que la CPI soit venue au Gabon et c’est un début de soulagement pour la plupart des victimes et des familles». Affaire à suivre…