Composée de quatre analystes, cette délégation du bureau du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) va avoir des entretiens avec un certain nombre de membres du gouvernement, et les représentants de la société civile dans notre pays.
LES membres de la délégation de la Cour pénale internationale (CPI) sont arrivés, hier en fin d’après-midi, à Libreville. Ils ont été accueillis à l’aéroport international Léon-Mba par le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, chargé des Droits humains, Alexis Boutamba Mbina. Cette délégation du Bureau du procureur de la CPI, composée de quatre analystes, séjourne chez nous, à la demande du gouvernement gabonais, dans le cadre de l’examen préliminaire des violences post-électorales de septembre dernier.
A ce stade, il s’agira, pour les analystes, sans préjuger de l’ouverture éventuelle d’une enquête, de déterminer, conformément à l’article 53 du Statut de Rome, " s’il existe une base raisonnable pour croire que des crimes relevant de la CPI (crimes contre l’humanité, génocide, crimes de guerre) ont été commis dans notre pays, si ces crimes éventuels font l’objet d’enquêtes ou de poursuites par les autorités compétentes et dans l’affirmative, si ces procédures peuvent être qualifiées de véritables". Ou "si ces crimes éventuels sont d’une gravité suffisante pour justifier de l’ouverture d’une enquête par la CPI".