Libreville – Adan Issindina, président de l’Association gabonaise des loisirs scientifiques et techniques(AGLST), une plateforme des jeunes scientifiques gabonais passionnés qui développent le « projet GL1 », le véhicule made in Gabon, a confié dans un entretien exclusif à Gabonactu.com les difficultés plombant l’aboutissement du projet.
Le projet GL1 a lancé il y a peu un véhicule sous forme d’un engin tricycle, à titre expérimental. L’invention encore au stade embryonnaire pourrait révolutionner dans le futur le secteur de l’automobile dans le pays. Mais GL1 est à la recherche des soutiens financiers pour sa réalisation.
« On a laissé les courriers à plusieurs ministères, jusque-là, c’est resté lettre morte », a déploré M. Issindina, chef du projet GL1. Pour lui, certains responsables des ministères brillent tout simple par leur indifférence. « Cela ne concerne pas mon département ministériel », avanceraient certains ministres qui ne veulent pas apporter un appui à un projet de fierté nationale.
Nonobstant ces contraintes, AGLST ne se laisse pas décourager pour continuer à convaincre les décideurs et autres éventuels mécènes. Le premier prototype GL1 réalisé présente des détails techniques pertinents. Il associe trois technologies d’engins à savoir : « l’avion, la voiture et la moto ».
GL1 est un engin tricycle doté d’un certain nombre d’équipements moto à l’instar du moteur. L’engin à la forme avionique roule typiquement comme un véhicule. Sa vitesse maximale, 70km à l’heure. Il pèse 400 kg. « Il peut rouler d’ici Kango (100km), aller-retour avec 5 litres de carburant» seulement, présente-t-on. Dans son compteur, l’engin a déjà 880 de roulage. L’objectif des promoteurs est celui de réaliser 4000km avant d’évaluer la durée de vie du véhicule.
« Tout africain, tout gabonais doit comprendre qu’on a un retard énorme dans le domaine scientifique. Aujourd’hui quand on voit des véhicules roulé à Libreville il n y a aucun made in Gabon dedans. Est-ce que le temps n’est pas venu pour dire nous avons notre savoir-faire et nous sommes capables de nous prendre en charge? », s’interroge Adan Issindina .
Le projet GL1 est réalisé entièrement avec les matériaux locaux. Il s’agit du bois dur associé au fer, l’aluminium, le cuivre et autres métaux.
« Si on a un accompagnement dans le futur, on est capable de développer un véhicule qui peut être moins cher, pratique économique et adapté à nos bourses », ambitionne-t-il.