Le président du Centre des libéraux réformateurs (CLR), a récemment appelé le Parti démocratique gabonais (PDG) à formaliser l’accord de cogestion de l’Hôtel de ville de Libreville avec son parti.
«Il n’existe aucun problème entre le maire central Rose Christiane Ossoucka Raponda et Jean-Boniface Assélé», a tenu à préciser le président du CLR, comme pour couper court à la rumeur qui prétendait le contraire. Une tenace animosité entre le maire central et son adjoint depuis plusieurs mois !
Pourtant, le 16 juin, devant la presse, le leader du CLR n’est pas parvenu à cacher l’existence d’une tension entre sa formation politique et le PDG, son allié. A deux ans de la fin du mandat de l’équipe municipale actuelle, il souhaite «une formalisation de l’accord de cogestion de l’Hôtel de ville de Libreville» que le parti de Faustin Boukoubi lui aurait promise dès leur arrivée à la tête de la mairie centrale. Il en va de «l’embellissement et (de) l’assainissement de notre cité», a précisé Jean-Boniface Assélé, quelque peu amer.
Si le président du CLR n’est pas satisfait du style de gestion actuel, c’est qu’il sait son parti plus populaire que le PDG dans la commune de Libreville. Depuis les élections locales de 2013, cette réalité est indéniable par les militants du PDG, en tête desquels l’édile de la capitale, dont la liste avait été battue au 3e arrondissement. Mieux, a tenu à rappelé Jean-Boniface Assélé, «lors de la dernière élection présidentielle, notre champion, Ali Bongo Ondimba, a perdu dans tous les arrondissements de Libreville sauf dans le 3e, fief du CLR».
Pour Jean-Boniface Assélé, durant les prochains mois, c’est avec lui et son parti qu’il faut désormais compter. Le leader du CLR qui a affirmé que son parti «reste et demeure dans la Majorité républicaine et sociale pour l’émergence (MRSE)», a besoin d’«avoir les coudées franches» pour travailler «au bonheur des Librevillois». Au CLR, l’on appelle notamment à «la clarification» de la ration avec le parti du président de la République, d’autant que l’on se considère comme «les véritables alliés du pouvoir». Jean-Boniface Assélé a voulu pour preuve qu’«aucun opposant au régime n’est jamais issu des rangs du CLR». Mais pour l’heure, les «alliés n°1» attendront que le secrétaire général du PDG accède à leur requête. Une correspondance lui avait pourtant déjà été envoyée, à en croire le patron du CLR, qui a dit attendre jusqu’alors la réponse Faustin Boukoubi.