Dans un post sur sa page Facebook, le 14 juin, le président de la Société gabonaise de l’évaluation des politiques publiques (Sogeval) s’est prononcé en faveur de la composition d’un gouvernement d’union nationale, avec plusieurs «ministres importants» issus du camp Jean Ping. Une issue qui permettrait de mettre un terme à la crise politique actuelle.
Suivant avec beaucoup d’intérêt la crise politique dans laquelle est plongé le pays depuis la présidentielle 2016, le président de la Société gabonaise de l’évaluation des politiques publiques (Sogeval) s’est prononcé une nouvelle fois sur cette question. Petit-Lambert Ovono reste convaincu que la formation du prochain gouvernement peut mettre un terme à la crise politique actuelle.
«Ali Bongo a entre ses mains, une occasion pour mettre un terme à la crise politique qui perdure au Gabon. Il s’agit de la formation du prochain gouvernement», a affirmé le président de la Sogeval, dans un post sur sa page Facebook, le 14 juin. «En effet, comme l’a fait Emmanuel Macron en France, le président Ali Bongo peut nommer un Premier ministre et des ministres importants issus du camp du président Jean Ping et de la société civile», a-t-il souligné.
Une action qui représenterait ainsi un triple avantage. Selon Petit-Lambert Ovono, cette mesure contribuerait au renouvellement de la classe politique gabonaise. Tout comme elle permettrait la création d’une nouvelle coalition «en marche pour le développement du Gabon». Par ailleurs, un gouvernement ainsi composé signerait la fin des querelles partisanes, des partis familiaux et ethniques qui empoisonnent la vie politique gabonaise depuis 50 ans, et menacent l’unité nationale et la cohésion sociale.
«Sans vouloir imiter à tout prix la France, il est important de comprendre que c’est des prochaines élections législatives que se dégagera la prochaine majorité gouvernementale et le prochain plan national de développement du Gabon», a déclaré le président de la Sogeval. Ce dernier a cependant souligné que «ce sursaut républicain que nous sollicitons des présidents Ali Bongo et Jean Ping, peut être accepté par la majorité de nos compatriotes, si l’on soumettait cette question à leur vote».
Petit-Lambert Ovono a ainsi invité les différentes parties vers le développement et la culture des voies menant vers la réconciliation et la paix, en lieu et place de la voie actuelle pouvant «inexorablement conduire notre pays dans l’abîme». Jean Ping sera-t-il sensible à cet appel ? La question reste posée. Car jusqu’ici, le challenger d’Ali Bongo à la dernière présidentielle a toujours réfuté l’hypothèse d’un partage du pouvoir avec son adversaire.