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Consommation : Risques d’inflation des prix des produits alimentaires
Publié le mercredi 14 juin 2017  |  Gabon Economie
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© Autre presse par DR
Hausse des prix des denrées alimentaire au Gabon
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Viandes, volailles, céréales, produits laitiers et huiles végétales ont vu leurs cours mondiaux augmenter en mai, en dehors du sucre. Ce qui augure des risques d’inflation des prix des aliments vendus dans les marchés, notamment au Gabon qui est essentiellement tributaire de ces denrées.

Les risques sont évidents quant à une probable hausse des prix de certains produits alimentaires sur les marchés. C’est du moins l’analyse que l’on peut faire des informations contenues dans l’Indice FAO des prix des produits alimentaires, à fin mai 2017. Rendu public le 8 juin 2017, cet indice s’est établi en moyenne à 172,6 points, en hausse 2,2% par rapport au mois d’avril et dépasse de 10% sa valeur en mai de l’année dernière. De manière globale, les cours de tous les produits composés dans cet indice, en dehors du sucre, ont augmenté.

Les prix des céréales ont augmenté de 1,4% en mai, et de 2,9% par rapport à la même période l’an dernier. Les conditions météorologiques et les échanges commerciaux plus vigoureux ont soutenu les prix à l’export du blé ; la forte demande du riz Indica a fait grimper les cours internationaux du riz pour le sixième mois consécutif. Les prix du maïs ont eux aussi grimpé, même si l’offre abondante au niveau mondial a empêché que la hausse soit forte.

Pour les huiles végétales, l’on a connu une progression de 4,7% par rapport à avril, alors que les trois mois précédents avaient été soldés par des baisses consécutives. Cette tendance haussière reflète essentiellement la hausse des prix de l’huile de palme et de l’huile de soja. Les produits laitiers ont également augmenté, à 5,1% par rapport au mois précédent et de plus de 51% par rapport à la valeur enregistrée en mai 2016. L’on note cependant que malgré cette progression, l’indice pour ces produits reste de 30% en deçà de ce qui avait été enregistré en 2014.

Autres produits de consommation : la viande. L’Indice FAO des prix de la viande établit que les cours sont en augmentation de 1,5%, poursuivant la succession de hausses modérées observées depuis le début de cette année. De manière globale, les demandes sont restées soutenues pour cette catégorie d’aliments, ce qui a atténué l’augmentation des prix.

Effet négatif

L’augmentation des cours mondiaux de ces produits pourraient avoir un effet négatif sur certaines économies. En effet, les factures des importations alimentaires des pays les moins développés, des pays à faible revenu et à déficit vivrier, ainsi que celles des pays d’Afrique subsaharienne, sont sur le point d’augmenter encore plus rapidement, en raison notamment d’importations plus importantes de ces produits.

Le Gabon est concerné au premier chef par cette situation, dans la mesure où il est tributaire des importations pour nourrir sa population. En 2015 par exemple, le pays a importé 122,5 millions de tonnes de viandes animales pour nourrir 1,8 million de personnes. L’augmentation des cours mondiaux des viandes ayant connu une hausse au niveau international, cela pourrait se répercuter sur les prix pratiqués au plan national. Même chose pour le riz dont la consommation nationale est comprise entre 70 000 et 90 000 tonnes chaque année, selon les estimations officielles. Et aussi pour d’autres produits de consommation de masse, comme les produits laitiers…

Au sein des administrations en charge de l’Economie et du Commerce, l’on estime pourtant qu’il n’y a pas de quoi s’inquiéter. Et pour cause : des mesures sont prises depuis quelques années pour éviter une augmentation vertigineuse des prix de certains produits alimentaires importés. En fin mai 2016, le gouvernement avait pris une dizaine de mesures pour influer les prix vers la baisse, ou tout du moins, les maintenir à un niveau acceptable pour les ménages. Seulement, si la hausse des cours des produits alimentaires continue, ces mesures pourraient ne plus avoir d’impact significatif, en attendant que les actions mises en œuvre pour assurer l’autosuffisance alimentaire portent leurs fruits.
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