La question de l'apurement de la dette intérieure était au centre des échanges, entre le Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet et la Confédération patronale gabonaise lors d'une rencontre en marge du conseil d'administration de cette organisation.
Lundi 12 juin 2017, la Confédération patronale gabonaise (CPG) a tenu une session extraordinaire de son conseil d’administration au cours avec comme invité spécial le Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet, qui était accompagné des ministres de la Justice, de la Promotion des investissements, des PME/PMI et du ministre délégué à l’Economie.
Le patronat et le gouvernement ont passé au peigne fin plusieurs questions, notamment la dette intérieure et son apurement. Tout en se félicitant des efforts entrepris par le gouvernement dans le processus d’apurement de ces créances dont le stock s’élève à environ 356,6 milliards FCFA, le président de la CPG, Alain Bâ Oumar a proposé que d’autres engagements soient pris afin d’accompagner les entreprises dans leur rôle de moteur de croissance économique.
En guise de réponse, le Premier ministre a rassuré ses interlocuteurs quant à l’efficacité du Plan de relance économique (PRE), initié par le gouvernement en vue dynamiser la croissance et sortir le pays de la spirale du ralentissement économique. Le PRE constitue, a-t-il indiqué, un moyen efficace pour soutenir l’attractivité de l’économie nationale et créer des emplois, en dépit d’un contexte socio-économique particulièrement difficile.
Selon Emmanuel Issoze Ngondet, le principal objectif recherché à travers le PRE est de générer, par une plus grande implication du secteur privé, une croissance durable et inclusive capable de transformer en profondeur l’économie du Gabon. En outre, le gouvernement veut s’assurer des marges budgétaires qui garantissent la mise en place des conditions favorables aux investissements privés.
Autrement dit, selon le PM, l’accompagnement des milieux d’affaires est plus que jamais souhaité pour favoriser la création de plus richesse, de plus de croissance inclusive et, partant, de plus d’emplois notamment au profit des jeunes.
Le PRE milite également pour la restauration de la confiance des opérateurs économiques et des partenaires extérieurs. Raison pour laquelle, a-t-il indiqué, le partenariat avec les investisseurs doit désormais s’établir sur de nouveaux mécanismes.
Emmanuel Issoze Ngondet a enfin lancé une invite aux chefs d’entreprises ainsi qu’aux opérateurs économiques à privilégier la voie du dialogue et de la négociation pour apaiser les tensions sociales, de plus en plus récurrentes.