Découvert par des habitants sur la toiture d’un immeuble aux Trois quartiers, dans le premier arrondissement à Libreville, un nouveau né a été refoulé inexplicablement par le personnel soignant de la polyclinique El Rapha le mardi 30 mai dernier. Une attitude qui a suscité la colère des riverains, nous rapporte le site Gaboneco.
Abandonné quelques heures après sa naissance sur le toit d’un immeuble par une mère inconnue, le nouveau né a été conduit à la polyclinique El Rapha. Une fois sur place, il a été refoulé par le personnel de cette établissement hospitalier privé, alors que les habitants s’étaient engagés à prendre en charge les soins.
En effet, selon les témoignages des riverains, c’est un jeune homme qui a entendu les cris d’un bébé sur la toiture d’un des immeubles des Trois quartiers. Alertés, les résidents ont découvert un bébé caché sous un sac contenant du sable et couvert par une tôle.
«Une dame inconnue est allée accoucher sur le toit d’un immeuble. Nous avons effectué ce constat après qu’un jeune a fait la découverte de ce bébé qui pleurait avec son placenta à ses côtés. Des femmes qui nous accompagnaient l’ont recueilli et nous nous sommes tous dirigés dans la panique vers la structure hospitalière la plus proche qui n’est autre que la polyclinique El Rapha. Grande a été la surprise pour nous de voir les infirmières, le pédiatre et le médecin nous balader pendant près de 2 heures de temps sans même daigner venir toucher ce bébé» explique Bibang Mardavy, un habitant du quartier.
Une attitude du personnel qui a suscité la réprobation des habitants qui expliquent qu’ils ont été baladzs sous prétexte qu’il «fallait avoir l’accord du directeur de la clinique pour s’occuper du bébé». Après le refus d’El Rapha, ils ont donc décidés de se rendre «à la clinique Sainte Véronique où l’enfant de sexe féminin pesant 3,2 kg est pris en charge jusqu’à ce moment», précisent nos confrères.
«Lorsque l’on a prêté le serment d’Hippocrate on doit quand même faire preuve d’un minimum de sensibilité car les personnels de santé ont avant tout le devoir de sauver des vies. Il y avait des sages-femmes, des femmes médecins qui n’ont même pas daigné prendre soin du nouveau-né tout ensanglanté. C’est vraiment triste pour un hôpital de renom construit pourtant par la défunte Edith Lucie Bongo Ondimba, une femme au grand cœur», s’est insurgé une femme qui a vécu toute la scène.