Libreville – Déplorant l’arrêt des travaux du stade omnisport Président Omar Bongo pour défaut de construction, le ministre de la jeunesse et des sports, Nicole Assélé a récemment dans un entretien accordé à Gabonactu.com sommé l’entreprise adjudicataire Entraco de reconnaitre sa part de responsabilité dans le non- respect du cahier de charge avant de relancer urgemment les travaux du chantier qui piétine depuis 7 ans.
Le membre du gouvernement est formel, « il faut identifier les responsabilités avant de faire quoi ce soit », a-t-elle martelé, dénonçant les anomalies survenues sur le stade en construction. En cause, quatre gros poteaux centraux en bétons de soutènement sur le premier palier des gradins connaissent des fissures. Ces ouvrages dont le défaut de fabrication est ici relevé, sont essentiels pour la suite des travaux. Le danger est réel, et la solution tarde. Pour pallier aux anomalies constatées par toutes les parties et mener les travaux à terme, l’entreprise adjudicataire solliciterait une rallonge budgétaire de 33 milliards de FCFA.
Tout en laissant une brèche pour trouver un juste milieu, le docteur Nicole Assélé estime que les erreurs commisses par l’entreprises adjudicataire sur le chantier constituent des carences de trop. « Nous n’allons pas tout le temps mettre tout sur le dos de l’Etat, chacun doit prendre ses responsabilités. Il n’est pas question pour l’Etat de sortir encore 4 ou 8 milliards par ce que quelqu’un a fait une bêtise ; Chacun assume sa responsabilité », a cogné le ministre de la jeunesse et des sports.
Les pourparlers engagés entre les parties devaient déboucher sur un accord. Un accord dont le contenu ne doit pas léser l’une des parties. L’affaire met également en cause, la mission de contrôle qui est le Bureau Veritas. Il n’aurait pas assuré avec la rigueur connue, l’inspection et l’évaluation requise dans ce chantier d’envergure.
Le chantier du stade omnisport Omar Bongo est avancé à plus de 70%. L’infrastructure sportive devrait servir à la Coupe d’Afrique des nations (CAN total 2017) que le pays a eu l’honneur d’abriter du 14 au 5 mars dernier. Les matchs d’ouverture et de clôture étaient prévus se jouer sur ces installations écartées à la dernière à cause du gros danger constaté, inhérent aux fissures. En écartant ce stade parmi les quatre retenus conformément aux exigences de la Confédération africaine de football (CAF), le gouvernement avait considérablement minimisé les risques d’accidents dramatiques. Il avait donc renvoyé ine finé dos à dos l’entreprise adjudicataire et la mission de contrôle.
Entraco traine les mêmes erreurs depuis la CAN 2012. Il était question que le stade omnisport président Omar Bongo accueille les différents matchs de la compétition co-organisée avec la Guinée équatoriale. Une véritable épine sous les pieds de l’Etat qui devait encore mettre la main dans la poche. L’entreprise adjudicataire connaissant une profonde crise de trésorerie. Elle semble au bord du gouffre. Des congés techniques à répétitions et des licenciements économiques auxquels l’entreprise s’adonne ces derniers temps, en disent long sur l‘état de sa santé financière.