Réunis en piquet de grève devant le vétuste bâtiment abritant les locaux de la Cour d’appel administrative de Libreville sise à Calcac dans le premier arrondissement, les magistrats grévistes ont entre aitres dénoncé leurs conditions de travail.
interrogé sur le reproche qu’ils font au ministère de la justice sur l’état de vétusté du bâtiment abritant la Cour d’appel administrative de Libreville, Landry Abaga, vice président du Synamag précise : «A l’époque où ce bâtiment avait été attribué aux juridictions administratives notamment la Cour d’appel de Libreville nous n’étions peut être pas dans les dispositions de revendiquer quoi ce soit. Mais aujourd’hui vous n’allez pas nous reprocher d’avoir pris conscience de l’état de vétusté, de l’étroitesse et de la non conformité de ce bâtiment à l’accueil d’une juridiction.»
D’après des informations recoupées par le Synamag, le bâtiment attribué à la Cour d’appel était un motel. Un cadre qui n’est pas propice à abriter une juridiction, de surcroît une Cour d’appel administrative. «Je vous rappelle que ce bâtiment d’après les information que nous avons obtenu était un ancien motel. Il dispose encore de douche et de cuisine. Il n’a pas été aménagé pour accueillir une Cour d’appel.», fustige le vice président du Synamag.
En outre, les magistrats en poste à la Cour d’appel ont dénoncé les conditions surréalistes dans lesquelles ils sont contraints d’exercer leur métier. «Nous n’avons pas de salle d’audience, pas de salle de réunion. ce sont des cuisine et des salle d’eau qui nous servent de bureau. Nous demandons simplement à être traité dignement que ça ne l’est jusque la», a précisé Landry Abaga.
En grève depuis le 17 mai dernier, le syndicat national des magistrats du Gabon entame sa deuxième semaine de grève. Cette dernière paralyse l’ensemble des juridictions du pays quel que soit l’ordre, quel que soit le degré.