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Dialogue Ali/Ping : Quel avenir pour la coalition Jean Ping ?
Publié le mardi 6 juin 2017  |  Gaboneco
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© Autre presse par DR
La coalition des partis politiques
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Après les sorties tonitruantes de Guy Nzouba Ndama et de Casimir Oye Mba, appelant tous deux, Jean Ping et Ali Bongo Ondimba, à dialoguer pour débloquer le pays, la réponse on ne peut plus claire et nette de l’opposant ne fait plus de doute sur l’implosion qui menace désormais sa coalition.

Les anciens président de l’Assemblée nationale, Guy Nzouba Ndama et gouverneur de la BEAC, Casimir Oye Mba, vont-il continuer à marcher derrière Jean Ping, après que celui-ci les a envoyé paître la semaine dernière ? La question pourrait certes heurter certains esprits susceptibles qui s’émeuvent de tout et de rien. Mais en y réfléchissant sérieusement, on s’aperçoit que plus le temps passe, plus des nouveaux épisodes apparaissent dans le feuilleton postélectoral qui oppose Ali Bongo Ondimba à son ancien beau-frère, Jean Ping. Plus des périphéricités apparaissent dans ce contentieux, plus des remous et de revirements de positions apparaissent dans le bloc soutenant l’ancien candidat de l’opposition à la dernière présidentielle.

Et les revirements pour le moins surprenants de Moukombo et de Casimir Oye Mba, en disent long sur ces développements. Puisqu’ils ont appelé tous les deux, le chef de leur ménagerie politique à dialoguer avec « l’émergent en chef », afin, ont-ils dit, de débloquer le pays, qui à leurs yeux est bloqué. Des prises de positions qui, manifestement n’ont pas plu à certains radicaux, qui excluent toute possibilité de rapprochement entre les deux adversaires, à l’exemple Paul-Marie Ngondjout et tous les autres disciples, qui ont qualifié les appels de nos deux vieux routiers de hâtifs. Les radicaux, eux préfèrent rester fidèles à la logique du maître, la "Résistance", encore la "Résistance" et toujours la "Résistance". Et le maître, lui-même en réponse aux sollicitations de ses deux disciples, Nzouba Ndama et Oye Mba, désormais en électrons libres, a dit "niet".

Les vieux vont-ils digérer le camouflet ?

Difficile de répondre à la question, mais toujours est-il que cette fin de non-recevoir opposé par Jean Ping aux appels de Casimir Oye Mba et de Nzouba Ndama, menace en quelques sorte l’avenir de sa coalition. Et cela est d’autant plus probable que nul n’ignore le rôle joué par ces deux apparatchiks dans le score obtenu par Jean Ping à la présidentielle d’août dernier. Même si certains au sein même de cette coalition les traitent déjà de vendus et de traîtres, ou même d’être de connivence avec le pouvoir, il reste que ces revirements, cette évolution des positions dans le groupe ne présage rien de bon.

Surtout avec la perspective des législatives qui se dessinent à l’horizon, il n’est plus exagéré de penser que le spectre d’un dynamitage du groupe n’est plus à écarter. Sauf pour ceux qui veulent faire semblant d’ignorer la catastrophe alors que les signes avant-coureurs sont de plus en plus visibles aux yeux de tout le monde. Car il s’agit dorénavant de deux visions apparemment antagonistes du contentieux électoral, avec d’un côté, les "Résistants", les jusqu’au-boutistes qui rejettent systématiquement l’éventualité d’un dialogue avec le pouvoir en le qualifiant de "monstrueux" et de "diabolique", le dialogue pour n’étant que la restitution par Ali Bongo de sa victoire à Jean Ping le "vrai président".

De l’autre, les réalistes, qui ne croient plus à un tel scénario au regard du déséquilibre des forces en présences, Ali Bongo détenant tous les leviers du pouvoir. Et c’est au non de cette realpolitik qu’ils appellent les deux rivaux à se surpasser et à dialoguer pour sortir le pays de la torpeur post-présidentielle. Devant cette guerre des tranchées, et face à l’immobilisme entretenu, l’avenir de la coalition pro Ping ne semble plus prometteur. Tout dépend désormais de la suite à donner par Nzouba Ndama et Casimir Oye Mba au refus catégorique de Jean Ping à leur offre.

Charles Nestor NKANY
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