Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment
Accueil
News
Politique
Article
Politique

Dialogue national : Des propositions lapidaires pour l’économie gabonaise…
Publié le mardi 6 juin 2017  |  Gaboneco
Dialogue
© Autre presse par DR
Dialogue politique : Début des travaux dans trois commissions paritaires
Comment


Pour ceux qui attendaient avec impatience une transformation de l’actuel tissu économique gabonais, la déception est grande. Et pour cause, le volet politique a cristallisé les débats lors de la grand’messe qui vient de s’achever au stade d’Angondjé. En effet, le volet économique a très peu, pire presque pas été passé au peigne fin des débateurs. Une « omission » qui favorise encore un peu plus les inégalités et injustices, sources de grèves et autres contestations au Gabon.

Que peut attendre le peuple gabonais des recommandations économiques contenues dans le rapport final du Dialogue politique d’Angondjé ? A la différence des recommandations politiques, celles économiques pourtant aussi importantes sont toutefois source de problèmes, et ce, depuis belle lurette. Il convient de noter que les recommandations économiques du dialogue national sont loin d’être denses. Et pour cause, l’implémentation desdites recommandations sont loin d’être une sinécure. Pour rappel, les propositions du Haut Conseil de L’investissement tenu en mars dernier et ceux du Plan de Relance Economique (PRE) servent d’orientation à la politique économique du Gabon pour les futures années. Investissement, secteurs porteurs, croissance économique, chômage… tout a été passé au peigne fin et repris. Pourtant, la pertinence des deux rapports semble êtres démesurés.

Si les nouveaux axes d’orientation issus du dialogue d’Angondjé s’imposent ont le mérite de transcrire le besoin économique national, il y a que la question de l’inexistence, à l’exemple des réformes politiques, des schémas de leur implémentation discrédit la volonté du Politique de réellement parvenir à un meilleur être pour les populations gabonaises. Le document final mentionne à moyen terme, le plafonnement de la dette publique à 40% du PIB, la croissance à 5%, la création de 30 000 emplois et la réduction de la pauvreté avec pour cible 100 000 gabonais économiquement faibles. Le document met également en exergue la nécessité d’« intensifier la compétitivité des filières porteuses de croissance et d’emploi » et illustre le rôle major des secteurs, longtemps marginalisés comme celui de l’agriculture dans la transformation de l’environnement économique nationale et la création des valeurs.

Ce document manque, cependant d’orienter les secteurs à forte dynamique économique capable de répondre au besoin d’emploi sur le moyen terme. Tout comme, il feint également de mettre en évidence les ressources qui seront affectées par l’Etat pour atteindre cette ambition y compris la politique à mener pour y parvenir.
Pour tout analyste ou observateur averti, le fait pour les Politiques gabonais d’avoir autant sous-estimé la dimension économique montre à quel point le Dialogue d’Angondjé n’avait pas vocation à trouver des solutions aux problèmes socio-économiques des Gabonais. Mais ces derniers semblent oublier qu’on ne peut penser la politique et ignorer l’aspect économique ou social, les deux étant étroitement liés.

Dialogue politique : Une entorse aux besoins vitaux des Gabonais ?

L’histoire politique du Gabon démontre que les richesses générées depuis les années 70, ont souvent été mal redistribuées. En effet, l’accès à l’éducation, aux soins de santé, aux voies de communications modernes, à l’emploi, aux infrastructures de base ont été dès 1970, période du « boom pétrolier », ont été plombés par des modèles de gouvernance mal formulés. Au fil du temps, ce modèle de gouvernance dont les résultats sont, plus tard, chaotiques et contestés. Une situation à mettre à l’actif des programmations financières, souvent utilisés à d’autres fins.

Michaël Moukouangui Moukala
Commentaires


Comment