Le maire de la commune de Ndendé dans la province de la Ngounié (sud du pays) pour le compte du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) Maïté Mapangou a démissionné vendredi suite selon elle à l’attitude indigne et irresponsable de certains conseillers municipaux, membres pourtant de son propre parti politique.
d
« J’ai pris ma décision suite à des propos très malveillants de la part des conseillers PDG d’ailleurs m’accusant d’être nuisible à la politique du chef de l’Etat », a confié Mme Mapangou dans un bref entretien téléphonique exclusif à Gabonactu.com.
La mairesse a annoncé sa décision en pleine session budgétaire qu’elle présidait. L’ambiance était à la fois houleuse et glaciale dans la salle. Les griefs formulés contre l’édile ne reposeraient sur aucun élément pertinent, s’est elle défendue.
« Ces gens ne comprennent pas ma vision et ma façon de gérer. Peut être un peu de rigueur ne leur plait pas. Ils interprètent maintenant ça comme étant quelque chose de nuisible », s’est-elle expliqué.
Mise en minorité dans les houleux débats, Maïté Mapangou dit avoir quitté ses fonctions la tête haute. Elle vante un bilan positif après 2 ans et demi d’exercice passé à la tête de la municipalité de la ville dite de « 9 routes », en référence à un côté mystique de cette petite localité très pauvre située non loin de la frontière avec le Congo Brazzaville.
Le PDG totalise 11 conseillers contre 8 pour l’Union du peuple gabonais (UPG, opposition). La ville était réputée être un fief imprenable de l’ancien opposant historique Pierre Mamboundou. L’UPG a trôné sur la mairie de Ndendé de 1996 en 2013. Le parti a perdu le contrôle de la ville suite au décès en octobre 2011 de son président Pierre Mamboundou.
Du fait de sa fidélité à Pierre Mamboundou qui combattait farouchement le régime d’Omar Bongo Ondimba, Ndéndé n’a pas connu de développement. C’est l’une des rares localités du pays où quasiment tous les bâtiments administratifs sont hérités de la colonisation.