La situation est due au difficile contexte économique ainsi qu’à la concurrence en provenance d’Asie.
Malgré un solde de la balance commerciale excédentaire en faveur de la France en 2016, soit 205,4 milliards CFA, les exportations françaises ont enregistré une nouvelle baisse à 305 milliards FCFA (-13%) en 2016, contre 350,545 milliards FCFA un an plus tôt.
Globalement, depuis 2014, les exportations françaises vers le Gabon enregistrent un repli régulier. En dépit du constat selon lequel les ventes de produits pharmaceutiques continuent de progresser (+10,4%).
La baisse se concentre sur les postes d’exportations les plus importants : produits industriels (-10,6%) entraînés par la chute des ventes de produits métallurgiques et métalliques (-41,8%), qui peut s’expliquer par une atonie dans le BTP, les équipements mécaniques et informatiques (- 19,3%) et les produits des industries agroalimentaires (-9,5%), dont les ventes sont pourtant habituellement stables.
Malgré le constat d’une baisse des exportations vers le Gabon, l’offre française garde encore un ancrage important dans ce pays à travers les filiales des grandes entreprises et de PME présentes sur le marché, ainsi que de nombreuses sociétés franco-gabonaises. L’investissement a fortement ralenti ces dernières années du fait de la situation économique difficile.
La concurrence est aussi de plus en plus vive sur le marché, en particulier en provenance d’Asie. Si la France maintient encore des positions fortes dans la fourniture des biens (équipements industriels, agroalimentaire, pharmaceutiques) et les services (transports maritimes, aériens, ferroviaires, maintenance, BTP, distribution…), sa part de marché décline pour représenter 24% en 2015 (contre 28% en 2011), dans un contexte marqué par une baisse des importations du pays (-9%).
Quant aux importations françaises en provenance du Gabon, elles se concentrent essentiellement sur deux postes : les produits des industries extractives (pétrole et minerais), et les produits du bois. Après une forte hausse en 2015, (+38,1%), elles se sont contractées de -11,7% en 2016 à 99 milliards 255 millions de franc CFA. Ces fortes variations touchant ont en grande partie touché les importations en valeur de pétrole, tandis que les importations de bois sont relancées (+18,7%).