A l’issue de son préavis de grève expirant le 6 juin prochain, l’intersyndicale professionnelle de l’Ogooué Maritime lancera un mouvement d’humeur illimitée, sur l’étendue de la province de l’Ogooué-Maritime.
L’intersyndicale professionnelle de l’Ogooué Maritime est très remontée et elle l’a fait savoir. Elle a ainsi menacé d’entrer en grève générale illimitée, à l’issue de son préavis déposé sur la table du gouvernement, le 1er mai dernier. En effet, le préavis arrive à expiration le 6 juin prochain. «Passé ce délai, si le gouvernement ne réagit pas, l’intersyndicale provinciale se verrait obliger de déclencher le mot d’ordre de grève générale illimitée dans toute la province de l’Ogooué Maritime», a annoncé le coordinateur provincial de l’intersyndical, à l’issue de l’assemblée générale tenue récemment à Port-Gentil.
Et François Mouckany Koumba de remettre au goût du jour les principales revendications de l’intersyndicale. Celles-ci portent essentiellement sur la suppression immédiate de la contribution spéciale de solidarité (CSS), imposée aux usagers sur tout achat effectué en magasins ; la suppression sans condition de la Contribution spéciale de l’eau et de l’électricité (CSE), versée à la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) par tous les consommateurs.
A ces revendications s’ajoutent la suppression de toutes augmentations du prix des produits dérivés du pétrole (gaz, carburant, etc.) ; le maintien du prélèvement de la cotisation à la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) à 1% pour l’ensemble des travailleurs, et 0% pour tous les retraités.
Aussi, l’intersyndicale exige-t-elle la suppression du prélèvement du Fonds national de l’habitat (FNH) sur les travailleurs et les entreprises, les usagers ne bénéficiant nullement de logements sociaux. Dans le même sens, l’intersyndicale souhaite la recherche par le gouvernement, «des mécanismes qui produiront des indicateurs pouvant soulager les opérateurs économiques ; en les incitant à favoriser le plein emploi au détriment des licenciements massifs enregistrés aujourd’hui».
Toutefois, ’intersyndicale a dit être ouverte aux négociations avec les opérateurs économiques le souhaitant. Une position qui permettrait ainsi d’assurer le service minimum sur cette période. Reste à savoir comment réagira le gouvernement.