Le procès entre les cadres de l’ex Convention nationale des syndicats de l’éducation nationale (CONASYSED) et le ministère de l’Intérieur suite à l’interdiction des activités de cette coalition syndicale a été repoussé au 13 février prochain.
Les syndicalistes ont porté plainte contre le ministre de l’Intérieur parce qu’ils ne sont pas convaincus que le ministre a l’autorité d’interdire une coalition syndicale.
Le 17 mars 2017, le ministère de l’Intérieur excédé par la grève qui perdurait dans le secteur éducatif a décidé d’interdire les activités de la CONASYSED, principale centrale syndicale de l’éducation nationale.
« Il est, à compte de ce jour, fait défense à toute personne de parler au nom de la CONASYSED », précise l’article 3 de la décision gouvernementale.
Le gouvernement reproche à cette plus importante coalition des syndicats de l’éducation nationale de s’être rendue coupable de trouble manifeste à l’ordre public, entrave à la liberté de travail, violences et voie de fais.
La CONASYSED a appelé à une grève générale illimitée depuis le 12 octobre 2016. Peu suivie au départ, la grève a pris une ampleur nationale début janvier.
Les enseignants revendiquaient le paiement de la Prime d’incitation à la performance (PIP) du 2ème trimestre 2015, le paiement des frais de surveillance et de correction des examens d’Etat (prime connue sous l’appellation vacations), le paiement des arriérées de solde et la construction de nouvelles salles de classe pour mettre fin au phénomène des effectifs pléthoriques.
Toutes les primes ont quasiment été payées. Il reste la construction des salles de classe.
Ce 1er juin 2017, la Cour Constitutionnelle a reçu durant trois heures, la CONASYSED et Dynamique Unitaire. Les syndicalistes ont demandé l’annulation de la mesure arbitraire suspendant les activités de la CONASYSED depuis le 17 mars 2017, l ‘ annulation de la mesure de suspension des salaires des 807 enseignants et le projet de licenciement de 19 autres.