Le Franco-Gabonais Samuel Mebiame a été condamné mercredi 31 mai aux États-Unis à deux ans de prison ferme pour des faits de corruption d’agents publics au Niger, en Guinée et au Tchad. Le procureur avait requis cinq ans de détention.
Le verdict a finalement été clément pour Samuel Mebiame, Franco-Gabonais accusé de corruption au Niger, en Guinée et au Tchad en échange de l’obtention de concessions minières, en faveur du fonds du capital-investissement américain Och-Ziff. Le procureur James Loonam avait en effet requis cinq ans d’emprisonnement pour « corruption d’agents publics à l’étranger » à l’encontre du fils de Léon Mebiame, ancien Premier ministre du Gabon (1975-1990).
« Le juge a pris la mesure d’un système de corruption plus vaste, dans lequel Samuel Mebiame n’était qu’un très modeste rouage, contrairement à ce que prétendait le procureur, qui le présentait à tort comme la tête de pont », réagit Me Éric Moutet, son avocat, qui espère, via le jeu des remises de peine, voir son client sortir de prison dans « une dizaine de mois » au maximum.