Blessé légèrement au front et à la nuque, un bébé abandonné quelques heures après sa naissance sur la toiture d’un immeuble aux Trois quartiers à Libreville a été refoulé inexplicablement par le personnel soignant de la polyclinique El Rapha mardi 30 mai 2017 alors qu’il avait impérativement besoin des premiers soins médicaux .Un comportement qui a causé la colère des habitants du quartier ayant fait la découverte et pourtant prêts à prendre en charge les soins du nouveau né.
Un bébé abandonné quelques heures après sa naissance sur le toit d’un immeuble aux Trois quartiers à Libreville par une maman inconnue à ce jour a été privé des premiers soins par le personnel médical de la polyclinique El Rapha, structure sanitaire la plus proche de la zone. Un comportement incompréhensible pour les habitants du quartier qui étaient animés par l’envie de sauver la vie de ce bébé.
Selon les témoignages des riverains, les faits se sont produits aux environs de 17h alors qu’un jeune homme a entendu les cris d’un bébé sur la toiture d’un des immeubles des Trois quartiers. Alertés, les résidents ont découvert un bébé caché sous un sac contenant du sable et couvert par une tôle.
« Une dame inconnue est allée accoucher sur le toit d’un immeuble. Nous avons effectué ce constat après qu’un jeune a fait la découverte de ce bébé qui pleurait avec son placenta à ses côtés. Des femmes qui nous accompagnaient l’ont recueilli et nous nous sommes tous dirigés dans la panique vers la structure hospitalière la plus proche qui n’est autre que la polyclinique El Rapha. Grande a été la surprise pour nous de voir les infirmières, le pédiatre et le médecin nous balader pendant près de 2 heures de temps sans même daigner venir toucher ce bébé » explique monsieur Bibang Mardavy.
« C’est dans un élan de solidarité que nous les habitants des environs des Trois quartiers avons pris ce nourrisson qui avait le cordon ombilical mal coupé pour l’amener à la clinique El Rapha dans le but de sauver sa vie. Nous avons été trimballés sous prétexte qu’il fallait avoir l’accord du directeur de la clinique pour s’occuper du bébé alors que nous étions prêts à prendre en charge les frais d’hôpitaux. Suite à ce refus nous avons décidé de nous rendre à la clinique Sainte Véronique où l’enfant de sexe féminin pesant 3,2 kg est pris en charge jusqu’à ce moment » témoigne un autre habitant du quartier.
« Lorsque l’on a prêté le serment d’Hippocrate on doit quand même faire preuve d’un minimum de sensibilité car les personnels de santé ont avant tout le devoir de sauver des vies. Il y avait des sages-femmes, des femmes médecins qui n’ont même pas daigné prendre soin du nouveau-né tout ensanglanté. C’est vraiment triste pour un hôpital de renom construit pourtant par la défunte Edith Lucie Bongo Ondimba, une femme au grand cœur » dénonce une femme qui a vécu toute la scène.
D’après plusieurs témoignages recueillis auprès des habitants du quartier, la clinique El Rapha n’en serait pas à son premier fait du genre. Dernièrement, un homme victime d’un accident juste en face de cet hôpital a été refoulé par le personnel alors qu’il était mal en point. Le personnel de la polyclinique El Rapha s’était également illustré négativement lorsqu’ il avait refusé d’accueillir un ressortissant camerounais vivant à proximité de la structure hospitalière et amené d’urgence alors que ce dernier avait été éventré et que ses intestins étaient largement apparents.