Elle s’avère indispensable pour préserver la stabilité macroéconomique du pays.
La conjoncture peu favorable à l’épanouissement de l’économie gabonaise depuis mi-2014 a eu un impact significatif sur les finances publiques du pays. Elle a réduit les marges de manœuvre pour soutenir la croissance et a contribué à l’accentuation des risques pour la consolidation budgétaire. Selon l’analyse de la Banque africaine de développement (BAD), l’intensification des tensions budgétaires s’est traduite par la dégradation du solde de -1,4% du PIB en 2014 à -4,1 % en 2015, et un fléchissement des dépôts des administrations publiques et des réserves internationales.
Le Gabon a été contraint de puiser davantage dans ses réserves de change auprès de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) qui ont baissé de 2,3 milliards de dollars en 2015 à 1,4 milliard de dollars en 2016. Ceci a aussi, entre autres, accentué les risques sur le maintien de la parité fixe avec l’euro ainsi que les vulnérabilités de la zone CEMAC dont la couverture des réserves est passée à trois mois et demi d’importation au lieu de cinq tel que recommandés par le FMI.
Malgré cette situation, les prévisions estiment que le Gabon devrait pouvoir rebondir dès l’année prochaine et ainsi renouer avec ses objectifs de consolidation budgétaire. Parallèlement, la BEAC devrait poursuivre l’ajustement budgétaire qui s’impose pour préserver la stabilité macroéconomique de la sous-région.
Dans cette optique, le gouvernement entend d’une part, mettre davantage l’accent sur l’optimisation des recettes, la diversification des sources de financement et la maîtrise des dépenses ; et d’autre part, systématiser la production du Document d’orientation budgétaire (DOB), dans le cadre de la mise en place des budgets programmes, afin de s’assurer de l’alignement entre ses choix budgétaires et les besoins de financement du PSGE.
C’est en tenant compte de ces différents paramètres que l'agence de notation Fitch projette une croissance de l’économie gabonaise à 2,4% en 2017. Elle devrait accélérer en 2018 à 3,6% grâce au renouvellement de la confiance des investisseurs ainsi qu’à la facilitation des contraintes de financement et la relance des investissements publics.