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Crise : Après le dialogue, place au développement économique
Publié le jeudi 1 juin 2017  |  Gabon Economie
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© Autre presse par DR
Vue aérienne de la ville de Libreville
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Plusieurs mois après l’élection présidentielle qui a focalisé l’attention des Gabonais sur les questions politiques, l’heure est plus que jamais à la mobilisation générale pour juguler la crise économique qui frappe le pays.

Le 26 mai 2017 a marqué la fin du dialogue politique initié par Ali Bongo Ondimba. Après sept mois de préparatifs et de débats, les assises du stade d’Angondjé à Libreville ont rendu leurs conclusions au président de la République. Pour certains, cette étape marque la fin des tiraillements entre la majorité au pouvoir et une bonne partie de l’opposition, avec des consensus sur les réformes qui devront structurer l’environnement politico-administratif gabonais.

Ces résolutions ne célèbrent pas cependant le requiem des clivages politiques. Loin s’en faut ! Ce n’est qu’une étape vers l’assainissement du climat politique quelque peu tendu depuis des mois. La fin du dialogue permet au Gabon de « passer à autre chose ». Et l’une des urgences est l’implémentation des politiques et programmes susceptibles de sortir le Gabon des serres de la crise économique qui l’asphyxie depuis trois ans.

La situation actuelle du pays l’impose. D’après la note de conjoncture du ministère de l’Economie, rendue publique en mai 2017, la situation économique du Gabon est loin d’être reluisante. Le produit intérieur brut, qui représente l’ensemble des richesses créées sur le territoire, a diminué de moitié, et se situe aujourd’hui à moins de 3%.

Les investissements publics ont également régressé, tandis que la dette a connu une remontée vertigineuse. L’emploi a connu une contre-performance et le taux de chômage s’est de nouveau envolé, notamment dans le BTP, le pétrole et les télécoms. Entre temps, l’inflation n’est pas en reste ; les prix sont assez élevés alors que les revenus des ménages baissent. En somme, le Gabon se trouve aujourd’hui dans la spirale du ralentissement de son économie.

Comment sortir du marasme économique

De l’avis de plusieurs observateurs, c'est cela qui devrait dorénavant occuper l’esprit des Gabonais. Il est question de savoir comment sortir de ce marasme économique. La solution à ce ralentissement économique doit venir du gouvernement. Dans le Plan de relance de l’économie (PRE), adopté le 19 mai en Conseil des ministres, le Premier ministre Emmanuel Issoze Ngondet et son équipe se sont fixé plusieurs objectifs : ramener le déficit budgétaire à moins de 3%, et atteindre des performances proches de celles enregistrées entre 2010 et 2014 où l’on était à 6% en moyenne du PIB. Les programmes ont été définis et concernent la quasi-totalité des secteurs d’activités.

D’autres défis sont à relever, à l’instar du climat social qui prévaut depuis de longs mois au sein de certaines administrations publiques et des entreprises du secteur privé. Un Etat ne peut fonctionner normalement lorsque ses démembrements sont paralysés. Or, les multiples grèves (éducation, santé, transports, régies financières, hydrocarbures…) empêchent les différentes administrations d’être efficaces. Elles tournent au ralenti, les recettes budgétaires espérées n’arrivent pas rapidement, et les investissements ne suivent pas.

Conséquence : l’économie est atone. Et le gouvernement doit résolument se mettre au travail pour régler, de manière pérenne, les différends avec les syndicats. Le retour à la sérénité dans le monde du travail nécessite impérativement le règlement de ces différends. Et qui dit travail, dit productivité, et donc création de richesses.

A condition également que les acteurs sociaux coupent net avec l’intransigeance et se soucient d’abord, à certains moments, de l’intérêt supérieur de la Nation. Quoi qu’il en soit, au fond, la situation économique du Gabon à l’heure actuelle est une affaire de tous les Gabonais, qui devraient se souvenir que la crise ne touche pas un seul bord politique.
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