Société
Nigeria: au Biafra, 50 ans après la guerre, le souvenir reste traumatisant
Publié le mercredi 31 mai 2017 | RFI

© AFP par Stefan Heunis
Un agent de sécurité dans une ruelle vide à Ogbaru le 30 mai 2017 à l`occasion d`une journée ville morte pour commémorer les 50 ans du début de la gurre civile au Biafra, dans le sud-est du Nigeria |
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Une journée « ville morte » avait lieu ce 30 mai dans certaines parties du sud-est du Nigeria. Des militants ont ainsi voulu marquer le 50e anniversaire de la déclaration unitatérale d'indépendance du Biafra. A Enugu, ancienne capitale de la république biafraise, la guerre civile (1967-1970) qui s'en est suivie reste un tabou dans l'inconscient collectif.
A Enugu, Ije s'est construite en s'affranchissant des blessures jamais guéries et surtout non verbalisées dans sa famille. « Le Biafra est plus que l'esprit d'un Igbo qui souhaite se voir donner la chance comme tout le monde de pouvoir être candidat, d'avoir la parole. C'est aussi l'opportunité d'un traitement plus juste en faveur de ce coin du pays. Evidemment, même un enfant se rend bien compte que quelque chose ne va pas bien au Nigeria. »
Ije est née dans les années 1980. Elle a pu étancher sa soif de connaître le passé récent de son peuple grâce aux livres. « Certains récits prétendent que la guerre a été provoquée par les Igbos. D'autres indiquent que ce n'était pas un conflit igbo. D'autres évoquent une sorte de génocide. C'est pour cela que j'ai besoin de lire des choses avec un point de vue venant des Haoussas. Mais aussi des histoires avec une perspective yoruba. Et également la vision d'auteurs igbos. »
La résurgence des revendications probiafraises et contemporaines interpelle Ije. « Nous devons nous tourner vers l'histoire. Pour savoir qui nous sommes, nous, les Igbos. Sur quelle chemin allons-nous ? Que nous est-il arrivé ? Que se passe-t-il en ce moment ? Demain, quel sera notre futur ? Une chose à propos de nous, les Igbos, les gens du sud-est : nous essayons de conduire une voiture comme si nous montions sur un vélo. » ... suite de l'article sur RFI
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