Les rideaux sont, dimanche dernier, tombés sur la 12ème Coupe d’Afrique des Nations des moins de 17 ans. Tout le monde a les résultats définitifs de la compétition, puisque l’on sait que le Mali s’est adjugé le trophée de champion en finale face au Ghana et que juste avant, la Guinée s’octroyait une troisième place tant voulue en disposant du Niger sur le score de trois buts à un. L’heure est actuellement aux leçons à tirer.
S’il est des domaines qui recommandent plus que d’autres du professionnalisme et de la préparation physique et mentale, le sport en général, le football en particulier, en fait partie. Quatre équipes d’Afrique de l’ouest, (le Mali, le Ghana, la Guinée et le Niger), dans le dernier carré, cela n’est pas une surprise parce qu’habituelles quel que soit la catégorie en compétition. Ceci n’est donc pas le fait du hasard, si « nos frères » se retrouvent toujours à ce stade de la compétition. Y a qu’à voir la déception du coach guinéen après la défaite de ses poulains en demi- finale face au Mali pour comprendre qu’il avait mis dans la rencontre, y compris son âme.
Certainement, pensait-il également à la débauche d’énergie, aux efforts consentis par le staff technique, mais en amont par les autorités guinéennes pour que leur pays continue de briller au firmament des grandes nations footballistiques africaines, pourquoi pas mondiales quand on sait par exemple la toute récente compétition, préparatoire à la coupe du monde des cadets qui se jouera du 6 au 28 octobre 2017 en Inde.
Les conditions dans lesquelles se sont préparés les jeunes Gabonais qui ne diffèrent pas de celles de leurs aînés à la dernière Can-seniors, ne permettaient pas de rêver même s’il faut admettre que l’espoir fait vivre ! Ce pourquoi, nous tenons, à la décharge du staff technique, à affirmer que si nous continuons à nous illustrer par des manquements criards liés essentiellement à la gouvernance et à la mentalité, l’émergence que nous attendons de tous nos vœux ne sera qu’un leurre. Comment expliquer qu’après tant de revers, les maux causant nos faiblesses ne soient pas soigneusement identifiées et des solutions appropriées apportées ? Doit-on se convaincre que l’échec est désormais inscrit dans notre ADN ? Auquel cas, à quoi nous servirait-il de nous précipiter à organiser et accueillir des évènements qui ne nous couvrent que de honte ? Même si de l’avis de bon nombre, celle-ci ne tue pas.
Point n’est besoin de mêler les genres et de mettre ensemble sport et politique, car il peut arriver que l’un ait une influence sur l’autre, influence négative s’entend. Laissons le sport aux sportifs, apportons- leur simplement les moyens susceptibles d’alléger leur tâche, de les mettre en confiance pour leur permettre de fournir ce que l’on attend d’eux. Nous nous opposons à l’idée selon laquelle, la poisse est une fatalité pour les Gabonais, car le Gabon comme tous les autres pays africains, est « politiquement correct » au sens où dans tous les secteurs d’activité, des politiques sont, de l’avis des autorités, mises en place pour espérer engranger des résultats positifs.
A commencer par les ressources humaines qui ne manquent pas et bénéficient d’une formation adéquate, sur le plan local (INJS, séminaires, conférences,…) et à l’extérieur par le biais de formations universitaires, en école ou encore de stages de haut niveau. Dans les années 70, la formation verticale (pupilles, minimes, cadets, juniors et séniors) avait fait ses preuves. A-t-elle prouvé ses limites pour que l’on se résolve à la mettre au rebus ? Si non, que faut-il mettre en place pour, comme les autres, nous donner les chances de monter la plupart du temps sur le podium.