Libreville – Jean de Dieu Moukagni Iwangou, président d’un morceau de l’Union du peuple gabonais (UPG, opposition) a tenté de sauver Casimir Oyé Mba livré à la vindicte populaire pour avoir appelé vendredi dernier, Ali Bongo et Jean Ping à se parler pour débloquer le Gabon.
« La foire d’empoignes ouverte à la suite de la déclaration faite par Monsieur Casimir Oyé Mba à la Chambre de Commerce de Libreville, nous en donne la parfaite illustration » de « la pensée manichéenne » qui « décimera nos rangs », regrette le magistrat.
« Celui qui a participé, bien sûr avec d’autres, à donner de la valeur à la candidature unique, et qui a fait la fierté du Gabon à la tête d’une institution internationale, comme nul autre avant et après lui jusqu’à présent, a été rangé dans le camp des mal pensants », déplore Moukagni Iwangou dans sa publication titrée « Droit d’inventaire ».
« Je suis agacé par ces procès en intégrité, qui ont tous des procès en sorcellerie », se désole le président de l’UPG.
« Désormais solidaires d’une cause juste, que nous entendons conduire jusqu’à la victoire finale, il nous appartient, de manière froide, de faire notre propre bilan », propose-t-il avant d’appeler à son tour à « un leadership associant toutes les intelligences ».
« J’appelle donc à un droit d’inventaire totalement décomplexé. Pour refaire notre relation de confiance, pour consolider notre force, et nous placer à la hauteur des enjeux », lance-t-il en conclusion sans citer les auteurs des critiques contre Casimir Oyé Mba soupçonné par ses détracteurs de vouloir rallier le camp d’Ali Bongo qu’il avait volontairement quitté en 2009.
« Je ne connais pas un seul conflit qui prend fin sans passer par les négociations », a toujours répété Casimir Oyé Mba, ancien Premier ministre et ancien gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) passé à l’opposition depuis la mort d’Omar Bongo.
Moukagni Iwangou entretien des relations assez difficiles avec la galaxie de Jean Ping dont il est officiellement partie prenante.