C’est l’information que nous livre ce lundi 29 mai, l’hebdomadaire l’Aube dans son numéro 174. La situation au sein de l’administration des douanes semble s’enliser de jour en jour et l’attitude des responsables de cette régies financières, risque de provoquer la radicalisation des agents qui depuis près de deux mois sont en grève générale.
Après les menaces d’interpellations proférées à l’endroit des leaders de l’intersyndicale des douanes, par des membres du cabinet du ministre de l’Économie, un des leaders de l’intersyndicale vient de se voir notifier une demande d’explication.
En effet, un des leaders de l’intersyndicale des douanes, en l’occurrence, «Pulchérie Matteya épouse Youssouf vient d’écoper d’une demande d’explication signée le 24 mai 2017 et dont la notification lui a été faite le 26 mai 2017 à 14h00». Cette décision prise par l’administration des douanes serait semble t-il motivée par les prises de position de cette dernière qui s’est érigée indubitablement comme un défenseur «des intérêts des travailleurs», «aux côtés d’autres leaders syndicaux, notamment Jean Didier Mbatchi Bayonne, Yves Boulingui et Pascal Mbomo».
L’hebdomadaire s’interroge d’ailleurs sur les menaces et autres intimidations dont fait l’objet Pulchérie Matteya orchestrées semble t-il par le directeur général par intérim de la douanes. «Elle n’est que le porte voix de tous ceux qui en Douanes, sont victimes des injustices multiformes et qui se traduisent en termes de : retenues CNSS détournées, carences dans la gestion des ressources humaines, inexistence d’un statut particulier de l’administration des douanes, paiement immédiat des arriérés des primes» souligne nos confrères.
Cette décision qui vogue à contre courant de la volonté du gouvernement, qui prône le dialogue social pour apaiser le climat au sein des différentes administrations, met en lumière le zèle dont certains responsables peuvent faire preuve. «Pour la clameur populaire, aussi bien Pulchérie Matteya que les autres membres de l’intersyndicale de la douane, personne n’agit en son nom, mais plutôt en exécution des résolutions des différentes assemblées générales des agents des Douanes» rappelle l’Aube.