Politique
Dialogue politique : Dans toute leur nudité
Publié le lundi 29 mai 2017 | Gabon Review
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A travers leurs résolutions, les participants à la rencontre d’Angondjé se sont montrés sous leur vrai jour. Plus concrètement, ils sont apparus comme les instigateurs de l’inefficacité de l’appareil d’Etat et d’un conservatisme à hérisser le poil.
Le Dialogue politique a pris fin le 26 du mois courant. Voulu par Ali Bongo, il était censé favoriser l’apaisement des tensions sociopolitiques, la régénération du vivre-ensemble, le renforcement de l’Etat de droit, la relance du développement économique et, l’enracinement d’une gouvernance saine et efficace. Concrètement, cette grand-messe devait permettre de redéfinir la durée des mandats politiques, le rôle et les missions des instances en charge de l’organisation des élections politiques (ministère de l’Intérieur, Cenap et Cour Constitutionnelle) et, les conditions d’exercice de la liberté de la presse, notamment. Au final, elle a proposé le maintien de la non-limitation des mandats présidentiels et de leur durée à sept ans. Elle a aussi opté pour le maintien du président de la République comme président du Conseil supérieur de la magistrature. Elle a également suggéré le maintien de la prérogative permettant au président de la République de nommer celui de la Cour constitutionnelle. Même s’il a été proposé de revoir l’organisation et le fonctionnement de la Commission électorale nationale autonome et permanente (Cenap), les réformes annoncées sont bien en deçà des promesses. Très en deçà des attentes des populations.
Conservatisme à hérisser le poil
À travers les actes du Dialogue politique, chacun peut maintenant se faire une idée précise de la stratégie de la majorité. Au lieu de se complaire en incantations ou en imprécations en tout genre, chacun a désormais la latitude d’interroger les intentions réelles du pouvoir. Nul besoin d’être grand clerc pour comprendre et s’inquiéter des desseins secrets du Parti démocratique gabonais (PDG) et ses alliés : le maintien ad vitam aeternam d’un pouvoir pourtant émoussé par 50 ans d’un règne sans partage. On est encore libre d’en appeler aux institutions ou au peuple souverain pour faire triompher la démocratie. On peut toujours s’abriter derrière le caractère informel de la rencontre d’Angondjè pour en minimiser la portée. Mais, ses résolutions n’augurent rien de bon, toutes les forces sociales s’étant, d’une manière ou d’une autre, prononcées pour la limitation du nombre mandats présidentiels et la coupure du cordon ombilical entre le président de la République et les instances judiciaires, notamment la Cour constitutionnelle et le Conseil supérieur de la magistrature (CSM). ... suite de l'article sur Gabon Review
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