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Economie forestière : Suspension du projet Caf
Publié le jeudi 25 mai 2017  |  Gabon Review
Estelle
© Autre presse
Estelle Ondo, ministre de l’Economie forestière, de la pêche et de l’environnement
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uite à la publication non autorisée des premiers résultats du Contrôle d’aménagement forestier (Caf), lancé le 13 avril dernier, le ministre de l’Economie forestière vient d’annoncer la suspension des missions de contrôle de ce projet.

Moins de deux semaines après le lancement du projet de Contrôle d’aménagement forestier (Caf), le ministère de l’Economie forestière a suspendu cette mission le 28 avril dernier. C’est du moins ce qu’a annoncé le département ministériel, le 22 mai dernier, justifiant cette décision par des fuites inhérentes aux résultats des missions de contrôle Caf.

«Dans une approche contraire à la déontologie administrative, les premiers résultats de la province de l’Ogooué Ivindo de la mission (fiches techniques, procès-verbaux…) ont été publiés dans les réseaux sociaux, et sur Internet, créant une confusion au sein de l’opinion nationale dans les résultats attendus de ladite mission», a déploré le ministre de l’Economie forestière.

Or, en l’occurrence, a estimé Estelle Ondo : «tout élément susceptible d’éclairer toute décision doit être porté à l’autorité qui a instruit la mission. Et ce, afin de se prononcer sur les sanctions, ou de transiger sur les amendes transactionnelles conformément à l’article 281 du Code forestier en vigueur». Le 13 avril dernier, en effet, le ministre l’Economie forestière a autorisé le projet Caf à déclencher des missions inopinées de contrôle et de police forestières, sur l’étendue du territoire national.

Il s’agit d’un projet mis en place par le Gabon avec le soutien de la France, dans le cadre de l’accord de conversion de dette. Il a pour rôle d’appuyer et de renforcer les capacités de l’administration centrale en matière de contrôle de l’aménagement des forêts. Cette mission avait ainsi pour objectif principaux : identifier les opérateurs effectivement en activité ; mesurer les retombées sociales de ces activités conformément aux cahiers de charges contractuelles ; et, réaliser l’état actuel des assiettes annuelles de coupes.

Au-delà des fuites déplorées, le département ministériel a également mis en avant d’autres éléments ayant motivé la suspension du projet Caf. Estelle Ondo a ainsi déploré «le défaut de participation des services techniques du ministère qui n’ont jamais renoncé à leurs prérogatives en matière de police forestière, en leur qualité de gestionnaires des ressources forestières» ; ou encore, «la mauvaise appréciation de plusieurs infractions, notamment dans les Diamètres minimum d’exploitabilité (DME) ou encore les cubages».

Dans le même sens, le membre du gouvernement a également pointé du doigt «l’usage de liste rouge de l’Union internationale de conservation de la nature, comme base d’essences interdites, alors que n’étant pas encore internalisée». Estelle Ondo a par ailleurs souligné que les premiers résultats de la Caf, avant sa suspension, font état de l’interpellation de 12 individus, dont quatre feraient l’objet de poursuite judiciaire. «Ils doivent répondre des infractions suivantes : exploitation forestière illégale, détention d’espèce animale intégralement protégée, transport prohibé de pointes d’ivoire, détention illicite de fusil de chasse», a détaillé le ministre de l’Economie forestière, soulignant que «l’ensemble des procès-verbaux et des saisies a été transmis au procureur de Makokou pour suite à donner».

Anticipant déjà les commentaires autour de la Caf, le membre du gouvernement a affirmé que les missions de contrôle inopinées n’ont pas pour cible une communauté d’hommes d’affaires, quelle que soit l’origine des capitaux investis au Gabon. Un message certainement adressé au Syndicat des industriels asiatiques du Gabon (SIAG), regroupant les patrons d’origine asiatique ; et dont les membres, a assuré Estelle Ondo, «ne sont nullement en conflits avec l’impératif de gestion durable des ressources naturelles». Ce que l’opinion ne demande qu’à croire.
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