Dans une interview publiée ce 22 mai dans le quotidien L’Union, le ministre de la Justice a mis en avant les avancées dans la satisfaction des revendications du Syndicat national des magistrats gabonais (Synamag) et du Syndicat national des greffiers (Synagref). L’occasion pour Alexis Boutamba d’appeler les syndicats à reconnaître les efforts consentis par le gouvernement.
«Je demande aux magistrats et au greffiers d’être à l’image de leurs nobles professions». C’est en ces termes que le ministre de la Justice a réagi à la grève du Synamag et du Synagref), lancée le 17 mai dernier. Dans une interview parue le 23 mai dans le quotidien L’Union, le Garde des sceaux est longuement revenu sur les revendications des magistrats.
«A ce sujet, je tiens à souligner que malgré la contraction budgétaire du moment, le gouvernement, sur les instructions fermes du président de la République, fait de son mieux pour trouver, à un rythme soutenu, des solutions multiformes aux désidératas des magistrats et des greffiers», a déclaré Alexis Boutamba.
«Nos rencontres permanentes avec les bureaux du Synamag et du Synagref, ont permis de circonscrire les malentendus et d’examiner ensemble les problèmes minant leurs corporations, suivant l’évolution de chaque point de revendication», a poursuivi le ministre, convaincu qu’en trois mois sur ce dossier, «le gouvernement a fait de son mieux», en plus d’avoir fait siennes les revendications des magistrats et greffiers.
Concernant les magistrats, le ministre de la Justice a évoqué des avancées notables sur les six points de revendication des grévistes. «En dépit des difficultés budgétaires que traverse notre pays, la Prime d’incitation à la performance (PIP) a été réglée en totalité (…) Le point sur les costumes d’audiences a aussi été réglé partiellement avec la dotation, il y a peu, de 116 toges aux magistrats et aux greffiers de la promotion 2016», a affirmé Alexis Boutamba.
Pour le membre du gouvernement, seuls deux points restent à résoudre : l’attribution des sièges aux juridictions administratives de Franceville et de Port-Gentil, et la nomination des magistrats de l’ordre judiciaire dans l’ordre administratif. Pour ce qui est des greffiers, le ministre de la Justice s’est également félicité d’avancées notables.
Les revendications de ces derniers portent sur neuf points dont l’organisation d’un concours professionnel, la carte professionnelle des greffiers ou encore le paiement de la PIP. «Les points en suspens continuent de faire l’objet d’un examen», a souligné Alexis Boutamba, précisant que «le gouvernement travaille selon un programme d’action». Et ce dernier de rappeler aux syndicats que «le propre des négociations c’est de savoir aussi reconnaître que les efforts consentis par l’autre pour parvenir à des résultats escomptés».