La grande messe politique qui se déroule en ce moment au Gabon tire vraisemblablement à sa fin. Après les commissions 3 et 4 samedi dernier, le tour est revenu ce jour aux commissions 1 et 2 de présenter ses propositions.
A l’unanimité des commissaires, les rapports ont reçu l’aval de l’ensemble des participants avant l’adoption, mercredi prochain du rapport final du dialogue politique.
Les rapports de la commission 1, réformes des institutions et consolidation de l’Etat de droit démocratique et 2, réformes électorales viennent d’être adoptés à l’unanimité des commissaires. Il a fallu la détermination des hommes et des femmes, animés par un idéal commun, celui de privilégier l’intérêt commun pour arriver au bout de ce travail de plus de 60 jours.
Le dialogue politique n’était pas une donnée facile pour l’ensemble des commissairess. Nous avons assisté, il y a peu de temps, a des rebondissements allant même au retrait de la salle d’une délégation, celle de l’Opposition.
L’ensemble des travaux s’est déroulé dans un climat empreint de concorde, d’entente et de respect mutuel, le tout dans un esprit républicain et de patriotisme. Les rapports ont été lus par les quatre co-rapporteurs des deux camps.
Ainsi, la commission 1, réformes des institutions et à la consolidation de l'Etat de droit démocratique a discuté des questions relatives à la révision de la Constitution, notamment la durée des mandats politiques : mandat présidentiel, mandat de député, mandat sénatorial et mandat local ; au mode de désignation, à la durée du mandat des membres de la Cour constitutionnelle et les missions de celle-ci, à la réforme du Conseil national de la démocratie comme cadre permanent du dialogue et de la concertation politique et à l'élaboration d'une loi de programmation judiciaire.
Quant à la commission 2, elle était appelée à statuer sur les réformes électorales : redécoupage des circonscriptions; révision du code électoral ; redéfinition du rôle et des missions des instances en charge de l'organisation des élections politiques (ministère de l'Intérieur, CENAP et Cour constitutionnelle) ; révision du fichier électoral ; financement de la campagne de l'élection présidentielle.
Tout compte fait, le dialogue politique prend fin vendredi prochain avec la remise du rapport général au président de la République, chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba à l’occasion d’une cérémonie officielle. Mais en attendant, la journée du 23 mai sera consacrée à la rédaction des actes du dialogue, celle du 24 sera consacrée à la plénière d’adoption du rapport final suivi de la signature des actes du dialogue politique dans sa première phase.
Stéphane Billé avec le Bureau de dialogue politique