Après avoir remporté de juteux marchés publics, Guido Santullo est au cœur d’une véritable affaire d’État. Soupçonné, entre autres, d’avoir corrompu de hauts responsables gabonais, ce riche homme d’affaires italien continue de réclamer 350 milliards de F CFA aux autorités.
« Je ne me laisserai pas faire, je me donnerai les moyens de les mettre à genoux ! » Si le verbe est haut, les traits de Guido Santullo sont tirés, et l’homme visiblement fatigué. Difficile de le prendre au sérieux quand, affalé dans un fauteuil de son bureau, dont les murs sont recouverts de photos le représentant aux côtés de divers chefs d’État africains, l’homme d’affaires italien menace de faire plier le président du Gabon, Ali Bongo Ondimba (ABO). Patron du groupe de BTP Sericom, il réclame à l’État gabonais la somme rondelette de 350 milliards de F CFA (environ 534 millions d’euros) pour des chantiers de travaux publics qu’il affirme avoir préfinancés... suite de l'article sur Jeune Afrique