L’assemblée générale extraordinaire de la Fédération gabonaise de cyclisme (Fegacy), a donné son quitus pour la révocation de Maurice Nazaire Embinga, le 20 mai dernier à Libreville. Trois semaines plus tôt, le président de la Fegacy avait été suspendu par le bureau exécutif.
Réuni le 20 mai dernier à Libreville, l’assemblée générale extraordinaire de la Fédération gabonaise de cyclisme (Fegacy) a entériné la décision du bureau exécutif, trois semaines plus tôt, de suspendre le président de cette fédération. «Maurice Nazaire Embinga a été suspendu au niveau du bureau exécutif. Il revient aux membres délégués de l’assemblée générale d’entériner ou non cette décision», a lancé le secrétaire générale à l’entame des travaux.
«Vous avez pris connaissance des récriminations faites à Maurice Nazaire Embinga et la trésorière générale, Nadine Mboma. Etes-vous pour leur révocation, ou alors pour leur maintien à leurs fonctions respectives ? Le vote est à main levée…», a poursuivi Jean Bruno Mitougoulou, ayant reçu l’assentiment des délégués membres, pour la révocation du président de la Fegacy, et de la trésorière générale.
Une issue qui n’a cependant pas été du goût du 2e Vice-président de la fédération, soulignant qu’il signera le procès-verbal avec beaucoup de réserves. «Non pas que je remets en cause ce qui a été dit tout au long de cette assemblée générale. Mais je souhaite juste rectifier les choses. Si cette réunion a été convoquée, c’est pour le bon fonctionnement du cyclisme. Et pour atteindre cette horizon, il y a des règles de base : nos statuts et règlements intérieurs», a déclaré Moïse Bibalou.
«Ce qui me choque, c’est que autant nous nous appuyons sur un statut pour poser un acte, autant nous refusons d’appliquer ces statuts et règlements intérieurs pour les mêmes actes», a-t-il ajouté, déplorant notamment l’absence de Maurice Nazaire Embinga et de Nadine Mboma à cette assemblée générale extraordinaire. Ce dernier a par ailleurs déploré la démarche du bureau exécutif, dont il est membre, de contraindre Maurice Nazaire Embinga à rendre son tablier. «La démission est un acte volontaire», a affirmé Moïse Bibalou, regrettant par ailleurs que la durée de la suspension du président de la Fegacy, n’ait pas été précisée.
Présent à cette assemblée générale, le directeur général adjoint des Sports a indiqué, pour sa part, que la tutelle prenait acte de la révocation de Maurice Nazaire Embinga. «Le ministère des Sports est le garant des activités sportives dans notre pays. Notre rôle est celui d’observateurs, parce que nous respectons la souveraineté des décisions de l’assemblée générale», a déclaré Mathurin Bidoung, abondant cependant dans le même sens que Moïse Bibalou, concernant les conditions de convocations de l’assemblée générale.
«Mais je ne pense pas qu’elles soient de nature à entacher la décision prise ici, par les délégués. Nous prenons donc acte de la décision prise par les délégués de l’assemblée générale», a conclu Mathurin Bidoung. Il est reproché au président Maurice Nazaire Embinga des manquements graves, notamment lors de la dernière édition de la Tropicale Amissa Bongo. Et, plus généralement, une gestion opaque et autocentrée de la fédération.
Le président de la Fegacy a donc été contraint par la tutelle à démissionner, ce qu’avait alors refusé le président de la Fegacy. Le ministère des Sports ne pouvait évincer le président de la Fegacy. La tutelle aurait donc mis la pression sur le bureau exécutif, menaçant de sevrer la fédération de subventions, si son président restait en poste. De ce point de vue, tout semble s’expliquer.