Tandis que les produits cosmétiques peinent encore à pénétrer le marché domestique, l’agroalimentaire reste diversement apprécié par de nombreux consommateurs.
Dans l’optique d’encourager entrepreneuriat chez les jeunes, le gouvernement procède depuis quelques années à la mise en œuvre de mécanismes allant de la formation, à la création et au développement de petites entreprises.
Au niveau du secteur alimentaire, l’on assiste à la montée des produits manufacturés issus du terroir tels que la pâte d’amandes de mangues sauvages communément appelée « odika », la pâte d’arachide, l’huile de palme raffinée, d’arachide, les chips de banane-plantain, les noix de cajou et une gamme variée d’épices pour ne citer que ceux-là.
A côté de ces produits alimentaires, l’on enregistre les produits cosmétiques (savon, crème de toilette, gel …). Toutes ces variétés de produits « made in Gabon » sont portées en promotion à travers des campagnes d’exposition régulières initiées par les décideurs. Et grâce à ces initiatives, bon nombre de produits ont déjà intégré de grandes surfaces comme Mbolo, CKdo, etc.
A en croire les responsables des rayons, les denrées alimentaires produites localement sont très prisées par les clients et s’écoulent facilement. Il s’agit entre autres, de la pâte d’arachide, du concombre, des chips, des légumes, de l’Odika.
Au regard des prix pratiqués sur le marché, ceux-ci restent compétitifs en dépit d’une légère hausse du fait du conditionnement. Par exemple, l’Odika non gluant 180g (pour les sauces à base de fèves de mangues sauvages grillées et rappées) que l’on retrouve uniquement dans les grandes surfaces, dispose d’un meilleur conditionnement. Le prix fixé pour un tel aliment s’élève à 4 680 FCFA.
L’Odika gluant 500g, râpé en boite, est vendu à 4 500 FCFA et peut être conservé encore plus longtemps. « Je l’ai emportée en Afrique du Sud pendant les vacances dernières et je m’en suis servi pendant 6 mois », confie une cliente.
En comparaison aux même produits importés que l’on retrouve sur les marchés, les prix restent quasiment les mêmes : 1 kg d’Odika produit localement ou importé, est vendu à 5 000 FCFA dans la plupart de marchés. A la seule différence qu’une fois emballé et exposé en rayons, il est à 7 210 FCFA.
Les chips de banane-plantain Crack Crock, un des produits locaux très appréciés par de nombreux consommateurs se vend comme des petits de pains. « C’est l’un de produits que nous avons ici et qui est écoulé rapidement. Rien qu’à voir son emballage, ça vous attire », souligne une caissière dans un magasin de station Pétro.
Bien conservé dans un conditionnement solide, ce produit se distingue de plusieurs chips du même genre provenant de l’extérieur. En effet, selon certains consommateurs fidèles, outre le fait qu’ils soient appétissants et que leur conditionnement soit l’une des caractéristiques qui fait leur attrait, le prix constitue également une source de séduction. A 1 500 FCFA, cet aliment dispose de prix inférieurs à ceux des chips d’origine française 1 890 FCFA ou ceux de l’Afrique du Sud 2 195 FCFA.
Pour ce qui est du secteur de la cosmétique, les produits locaux peinent à être adoptés par les clients et écoulés dans les grands surfaces, en dépit des prix relativement bas proposés par les promoteurs. L’on retrouve des crèmes pour le corps dont le prix varie entre 1 500 FCFA et 2 500 FCFA ; des savons antiseptiques et gels de douches de 1 000 FCFA à 3000 FCFA, des glycérines et autres produits. A l’observation, c’est pratiquement le prix que les produits en provenance de Côte d’Ivoire, du Cameroun ou encore du Congo.
Il y aurait encore une faiblesse au niveau des emballages de ces produits ainsi qu’au niveau des étiquettes. Car, souligne un responsable de rayons, bon nombre d’articles ont très peu d’attrait du fait des étiquettes parfois mal élaborées ou l’absence de design. Cette dernière fait également savoir que la direction du magasin a dû refuser certains articles dans ses rayons pour mauvaise présentation.