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Les magistrats ordonnent au ministère de l’Egalité des chances de libérer leur bâtiment
Publié le vendredi 19 mai 2017  |  Gabon actu
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© Autre presse
Mouvement d’humeur des magistrats membres du Syndicat national des magistrats gabonais (Synamag)
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Les magistrats gabonais en grève générale illimitée depuis mercredi sont allés manifester brouillement au pied de l’immeuble qui abrite le cabinet de leur ministre pour ordonner au ministère de l’Egalité des chances qui occupe une partie des locaux de les libérer immédiatement.

« Libérez notre bâtiment, libérez notre bâtiment », scandaient-ils en tournant en rond au pied de l’immeuble situé dans le quartier huppé de Batterie IV dans le 1er arrondissement de Libreville. Tous ou presque étaient en toge noire et blanc. Un des magistrats hurlait sur un mégaphone malgré le soleil accablant de la mi-journée.

« Notre démarche de ce matin à cet immeuble de batterie IV, visait essentiellement à attirer l’attention, sinon interpeller les occupants de ce bâtiment, en particulier le ministère de l’Egalité de chances », a expliqué le vice-président N°1 du Syndicat national des magistrats du Gabon (SYNAMAG), Justin Loundou.

« Juste pour rappeler que le gouvernement a souscrit a une de nos revendications. Ce bâtiment qui est affecté au tribunal administratif de Libreville et à la Cour d’appel administrative de Libreville. Cela fait déjà bientôt quatre mois, depuis le mois de janvier, qu’on nous a promis de mettre à notre disposition ce bâtiment. Nous ignorons à quel niveau se situe les tractations », a ajouté M. Loundou.

« Nous avons donc décidé ce matin de prendre le taureau par les cornes et venir dire à ces occupants que ce bâtiment est le nôtre, qu’ils doivent trouver leurs chances ailleurs et nous voulons récupérer notre bâtiment dans les meilleurs délais », a-t-il insisté.

« Ce matin, nous avons fait un peu de bruits, mais la prochaine fois nous irons un peu plus loin », a-t-il averti sans préciser la nature des actions fortes que souhait organiser le syndicat pour se faire entendre par les autorités.

« Nous venons dire à cette égalité de chances et à tous ces occupants, que notre démarche ne vise pas à trouble l’ordre publique parce que le syndicat est constituer d’hommes responsables et que nous voulons que les choses se passent dans les meilleurs conditions », a tempéré M. Loundou.

« Nous disons tout simplement qu’ils libèrent dans les plus brefs délais. Ils nous obligent à aller au de-là de ce qui se fait humainement », a-t-il insisté avec agacement.

Le SYNAMAG et ses syndiqués réclament notamment des locaux pour travailler. Plusieurs magistrats n’ont pas de bureaux. Ils traitent les dossiers administratifs à domicile ou encore dans les cybercafés, selon eux.

Ils exigent aussi des toges pour les nouveaux magistrats et ceux qui ont changé de grade. Enfin, ils réclament le payement des arriérés de Prime d’incitation à la performance (PIP), une prime supprimée par le gouvernement pour manque de pertinence. Cependant, avant sa suppression, le gouvernement avait accumulé des arriérés que plusieurs agents publics continuent de revendiquer.

Les magistrats ont tout de même mis en place un service minimum limité uniquement au traitement des dossiers déjà en cours.

Martin Safou
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